La compagnie néerlandaise appelle l’Europe à adopter des mesures plus égalitaires pour l’ensemble des compagnies européennes concernant l’interdiction de survol du territoire russe. Depuis sa mise en vigueur, les compagnies chinoises sont, selon le PDG de KLM, largement avantagées.
Le patron de KLM, Marjan Rintel, appelle les régulateurs européens à égaliser les règles concernant le survol du territoire russe entre les compagnies occidentales et leurs rivales chinoises. Pour rappel, l’espace aérien russe est interdit de survol pour les transporteurs européens depuis février 2022 suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Les compagnies ont dû modifier leurs routes sur l’axe Europe-Asie, entraînant un rallongement parfois important de la durée des vols. A titre d’exemple, les liaisons au départ d’Helsinki, via la route du nord, sont les plus touchées, avec des distances supplémentaires comprises entre 1400 km (Singapour) et près de 4000 km (Séoul), soit +1h25 et près de +7h. Ces rallongements entraînent des surcoûts importants pour la compagnie, qui se répercutent sur le prix du billet. Certaines, comme Virgin Atlantic ou British Airways ont même renoncé à certaines lignes directes vers la Chine, notamment sur la route Londres-Pékin ou Londres-Shanghai.
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De leur côté, Air China et China Southern continuent d’utiliser l’espace aérien russe, ce que la compagnie européenne qualifie « d’injuste ». Les compagnies chinoises se retrouvent ainsi avantagées financièrement et proposent des prix de vol moins chers avec des temps plus courts sur les vols entre la Chine et l’Europe. KLM demande ainsi à ce que la réglementation évolue et mettent toutes les compagnies sur un pied d’égalité. La question est de savoir comment puisque le conflit en Russie est encore d’actualité et ne semble pas être sur le point de prendre fin prochainement…