La compagnie aérienne menace d’arrêter de desservir dix aéroports français si le gouvernement ne revient pas sur l’augmentation de la taxe Chirac.
Présente à Paris Beauvais, Perpignan, Strasbourg ou bien encore Toulouse, la compagnie low cost menace d’arrêter de desservir dix aéroports français à partir du 1er janvier 2025. Suite à l’annonce de la hausse de la taxe Chirac, Ryanair avait mis en garde le gouvernement que «cela risquerait de compromettre encore la connectivité aérienne de la France». La compagnie irlandaise hausse le ton en déclarant qu’elle réduira son trafic de 50% dans les aéroports régionaux français dès janvier 2025 si le gouvernement ne revenait pas sur sa décision. Actuellement, Ryanair dessert 22 aéroports à travers l’Hexagone. La compagnie souhaite arrêter d’opérer des vols dans la moitié d’entre eux, excepté ceux de Beauvais et Vatry, soit dix. « Nous fermerons ces routes car, avec cette taxe elles ne sont pas viables économiquement, explique Jason McGuinness, directeur général de la compagnie irlandaise. À la place, nos avions iront dans des pays comme l’Espagne et la Pologne où il n’y a pas de taxe sur l’aviation ou l’Italie, la Hongrie et la Suède qui les ont abolies.»
> A lire aussi : Hausse des taxes aériennes : la FNAM refuse de capituler
Ryanair mettra-t-elle sa menace à exécution ? D’autres compagnies aériennes pourraient-elles la suivre ? Si le gouvernement maintient la hausse de la taxe de solidarité, la compétitivité des compagnies s’en retrouverait affaiblie. La FNAM a assuré la semaine que le secteur reste mobiliser pour faire annuler cette hausse, qui ne devrait être appliquée que durant 1 an. Lors du Congrès Manor, Hervé Kozar, VP Trade sales chez Air France, a confié craindre l’impact de cette augmentation sur ses ventes en 2025. Il chiffre une perte financière oscillant entre 90 et 170 millions d’euros.
> A lire aussi : Air France : l’augmentation de la taxe « Chirac », un risque à 170M€