Le ton monte entre Valérie Pécresse et SNCF Réseau autour de l'éventuelle suspension des travaux du CDG Express qui pourrait geler la rénovation du RER B.
La liaison de 32 km (dont 8 km de voies nouvelles) entre la Gare de l'Est et l'aéroport du nord parisien, et qui doit entrer en service en 2025, est en effet sous le coup d'une procédure judiciaire. En novembre dernier, le tribunal administratif de Montreuil avait annulé partiellement l’autorisation environnementale du projet, en raison de sa traversée de zones contenant des espèces protégées. L'Etat a fait appel, la Cour administrative d'appel de Paris a autorisé la reprise du chantier en mars, mais elle doit encore se prononcer sur le fond.
La "désimbrication" dont parle Valérie Pécresse tient au fait que sur les 2,2 milliards de budget du CDG Express, une enveloppe de 500 M€ est allouée à la rénovation du RER B. La crainte de la présidente de région : que dans 6 mois, délai approximatif avant le verdict, l'annulation de l'autorisation environnementale soit confirmée, "parce que ça voudrait dire repartir pour deux ans de procédure".
D'après la même, "il n'y a pas de plan B" : il faut que SNCF Réseau réalise les études nécessaires pour désolidariser le sort du CDG Express et la continuation des travaux prévu pour la régénération du RER B, tant celle-ci, considère-t-elle, est impérieuse.