Proxima devient Velvet : un nouveau rival pour la SNCF sur la grande vitesse

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© ALSTOM SA 2025

L’opérateur ferroviaire Proxima change de nom et s’appelle désormais Velvet. Piloté par l’ex-patronne des TGV, Rachel Picard, le nouvel acteur prépare son arrivée sur le marché français du train à grande vitesse dès 2028.

C’est une nouvelle étape dans l’ouverture à la concurrence du rail français. Proxima, la société fondée par Rachel Picard pour concurrencer la SNCF sur les lignes à grande vitesse, adopte un nouveau nom : Velvet. Derrière cette identité, une ambition claire : offrir une expérience du train à grande vitesse repensée, aussi bien pour le confort que pour l’engagement environnemental.

Le choix du nom Velvet (“velours” en français), dévoilé ce 1er juillet, n’est pas anodin. Il évoque la douceur, le confort et une certaine idée du voyage premium, mais accessible. «Nous voulons proposer une expérience où l’on se sent bien, où chaque détail compte, tout en s’engageant pour l’environnement», explique Rachel Picard, ancienne dirigeante emblématique de Voyages SNCF et désormais présidente de Velvet. Le logo, un ruban rose sur fond vert, incarne à la fois la modernité, l’inclusion et la transition écologique portée par la marque.

Ambition industrielle, engagement climatique

Velvet prévoit de lancer ses premiers trains à grande vitesse d’ici 2028, avec pour axes prioritaires Paris-Lyon-Marseille et Paris-Lille. Pour y parvenir, l’opérateur s’appuie sur un consortium d’investisseurs privés, dont Antin Infrastructure Partners, et a déjà passé commande de 12 rames Alstom de nouvelle génération. Ces trains promettent une efficacité énergétique supérieure et un confort accru pour les voyageurs.

L’entreprise souhaite également se distinguer par la qualité de ses services à bord, une politique tarifaire lisible et transparente, et un accompagnement personnalisé des clients. « L’ouverture à la concurrence doit profiter au voyageur, avec plus de choix et une meilleure expérience », rappelle Rachel Picard.

Velvet compte faire du “train vert” un véritable argument de différenciation. Les rames commandées à Alstom sont conçues pour minimiser leur impact environnemental, tant sur la consommation d’énergie que sur l’empreinte carbone. L’entreprise promet aussi une politique active de responsabilité sociale et environnementale, du recrutement à la gestion de ses opérations.

Un signal fort pour le secteur ferroviaire

Le lancement de Velvet intervient dans un contexte de mutation profonde pour le rail français. Après l’arrivée de Trenitalia et de Renfe, Velvet sera le premier opérateur privé à proposer une offre à grande vitesse sous une marque française totalement nouvelle. La SNCF, longtemps en situation de quasi-monopole sur la grande vitesse, voit ainsi s’affirmer une concurrence de plus en plus structurée.

Velvet prévoit la création de 600 emplois directs d’ici le début de ses opérations commerciales. «Le train doit rester le transport du futur pour les longues distances en France, mais il doit se réinventer», souligne Rachel Picard. Velvet veut se positionner comme le symbole de ce renouveau, en mettant l’innovation et l’expérience client au cœur de son projet.

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