Temple Mills, par où passeront les concurrents d’Eurostar

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Temple Mills, par où passeront les concurrents d’Eurostar
(Ph. AdobeStock)

Les conclusions du rapport commandé par le régulateur ferroviaire britannique apparaît comme un feu vert à la concurrence ferroviaire transmanche. Quatre concurrents sont en lice.

Tout commence par un rapport indépendant commandé par le régulateur ferroviaire britannique (ORR, Office of Rail and Road) qui vient de conclure que le dépôt ferroviaire de Temple Mills, à Londres, actuellement utilisé par Eurostar, pourrait accueillir des trains supplémentaires d'opérateurs concurrents moyennant certaines modifications opérationnelles et infrastructurelles. 

Décrit comme la seule installation britannique capable d'accueillir des trains aux normes européennes, ce dépôt est en conséquence un élément stratégique pour tout nouvel entrant… Ce qui explique peut-être qu’Eurostar, tout en reconnaissant que des adaptations pourraient créer de la capacité supplémentaire, affirme que celle-ci resterait insuffisante pour répondre aux ambitions de tous les opérateurs intéressés, le dépôt étant déjà "presque plein".

L'ORR a ouvert une consultation jusqu'au 28 avril pour permettre aux parties prenantes de réagir au rapport, mais en attendant, c’est une nouvelle qui est reçue avec enthousiasme avec les impétrants de la ligne transmanche. Qui sont-ils ? 

Virgin, un train d’avance

En premier lieu, il y a Virgin Group. Et l’entreprise de Richard Branson n’a pas attendu le rapport de l’ORR pour s’y mettre : il vient de boucler une levée de fonds de 700 M£ (833 M€), divisée entre 300 millions en actions et 400 millions en dettes. Le groupe a incontestablement un train d’avance sur les autres impétrants. Outre ce cash, son expérience dans le ferroviaire (22 ans d'exploitation de la ligne reliant Londres à l’Écosse, notamment).

Cette perspective d’accès à Temple Mills apparaît à leurs yeux comme un feu vert : “les affirmations suggérant qu'il (le dépôt) était à pleine capacité ont empêché Virgin d'accéder à la ligne. Virgin est donc très satisfait du résultat [...] Il n'y a plus d'obstacles majeurs à surmonter, et Virgin est prêt à relever le défi." L’entreprise espère une mise en service de ses TGV Londres-Paris-Bruxelles/Amsterdam à l’horizon 2029.

> Lire aussi : Ferroviaire : Virgin souhaite concurrencer Eurostar sur les liaisons transmanche

Trois autres candidats déclarés

Les autres acteurs en lice, c’est précisément par l’expression de leur satisfaction à la publication de l’ORR qu’on a fait leur connaissance, davantage que leurs faits d’armes dans le ferroviaire. En effet, ces nouveaux concurrents seraient aussi de nouveaux entrants, n’ayant encore jamais exploité de réseau.

Il y en a trois qui se sont clairement déclarés…

Evolyn, qui est un consortium dirigé par la famille espagnole Cosmen, connue pour son investissement dans l'entreprise de transport Mobico (anciennement National Express). Dans son intention de lancer un service à grande vitesse entre la Gare du Nord et St Pancras International), l'entreprise prévoit d'acquérir 12 trains Avelia auprès d'Alstom, avec une option pour 4 trains supplémentaires, pour un investissement total estimé à environ 1 milliard de livres sterling.  

S’ajoute à ce candidat sérieux, la moins identifiée Heuro. Il s’agit d’une start-up néerlandaise.​ C’est, avec son désir de traverser la Manche, le peu que nous pouvons en dire. Et enfin, Gemini Trains, start-up britannique présidée par Lord Berkeley et dirigée par Adrian Quine. L'entreprise prévoit de lancer des services à grande vitesse entre Londres et Paris, avec des extensions potentielles vers d'autres villes européennes telles que Strasbourg, Cologne et Genève, en commençant avec une flotte de dix trains. 

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