Transport aérien : à Glasgow, la France rejoint une coalition aux objectifs ambitieux

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A l’occasion de la Cop26, une nouvelle Coalition sur l’ambition climatique pour l’aviation internationale, réunissant une vingtaine de pays, s’est fixée cinq engagements en matière de réduction de gaz à effets de serre.

La 26ème Conférence des Parties, ou COP26, s’est terminée ce week-end sur l’adoption du « Pacte de Glasgow pour le climat », permettant notamment de finaliser les règles
d’application de l’Accord de Paris. A cette occasion, 21 pays dont la France, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l’Espagne et le Japon, ont décidé de faire partie d’une nouvelle Coalition sur l’ambition climatique pour l’aviation internationale (International Aviation Climate Ambition Coalition).

Lancée le 10 novembre dernier, lors d’une journée organisée dans le cadre du sommet, dédiée au transport, cette coalition a fixé les grandes lignes d’une « déclaration sur l’ambition climatique« . Les signataires s’engagent notamment à promouvoir les objectifs mondiaux « ambitieux» fixées par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), visant à réduire les émissions du secteur aérien (carburants durables, régime de compensation et de réduction de carbone, nouvelles technologies).

La déclaration souligne le fait que le secteur du transport aérien va augmenter considérablement au cours des 30 prochaines années. La coalition n’en dégage pas moins cinq engagements volontaristes. Et d’abord la réduction de moitié des émissions du trafic aérien au départ des pays signataires d’ici 2030, par rapport aux niveaux de 2005. Autre engagement : instaurer une taxe minimale sur le kérosène de 0,33 € par litre sur les vols entre États membres. Les recettes ainsi obtenues devraient être utilisées pour atténuer les effets du changement climatique et aider à l’adaptation des « pays vulnérables » aux changements climatiques.

La coalition demande aussi que l’on n’utilise pas la compensation carbone comme mesure de réduction des émissions, ce qui traduit une ambition supérieure par rapport au programme Corsia (Carbon Offsetting and Reduction Scheme for International Aviation) adopté par l’OACI. Un autre engagement est l’interdiction des biocarburants d’aviation issus de cultures agricoles, ce qui suppose une volonté de privilégier la production de SAF, un carburant durable qui provient de la biomasse.