La solution est innovante et crédible mais encore expérimentale.
Le transport aérien, malgré le contexte de crise très sévère, reste régulièrement dénoncé pour ses émissions de gaz à effet de serre. Entre les bio-carburants, la compensation carbone, les modes de propulsion par électricité et hydrogène, le secteur multiplie les initiatives pour verdir son activité. D’après une note de la revue Nature Communications reprise par 20 minutes, une équipe de chercheurs de l’Université d’Oxford (Royaume-Uni) vient de mettre au point une solution innovante : un système permettant de transformer le dioxyde de carbone émis par les avions en carburéacteur.
Cette transformation peut se faire en plein vol, le CO2 étant extrait de l’air et réémis dans des carburéacteurs lorsqu’il est brûlé, ce qui permet à la fois de réduire l’émission de gaz à effets de serre des avions et de fournir du carburant aux appareils.
L’Université d’Oxford n’est pas la seule à travailler sur ce procédé. Des chercheurs du MIT ont également inventé un système permettant de capturer le CO2 de l’air. Et l’Université de Waterloo (Canada) a réussi à mettre au point un même dispositif, en imitant le processus de photosynthèse des feuilles naturelles (d’où le nom de feuille artificielle). Ce matériau de laboratoire est capable d’absorber le CO2 afin de le transformer en oxygène et surtout en combustible liquide.
Les différents chercheurs précisent toutefois que les processus actuellement expérimentés doivent encore être optimisés avant d’envisager des applications concrètes.