Trenitalia relance son Paris-Milan et souhaite se développer sur l’axe Sud-Est

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La compagnie ferroviaire italienne, Trenitalia, annonce la réouverture de la ligne Paris-Milan et dévoile ses ambitions pour le marché français. 

Trois ans après son arrivée sur le marché ferroviaire français, Trenitalia se positionne comme un concurrent sérieux à la SNCF sur plusieurs liaisons, notamment le fameux Paris-Lyon, qui n’est autre que ligne la plus empruntée (et la plus rentable) de France. Depuis le 18 décembre 2021, la compagnie italienne a enregistré 3 millions de voyageurs, avec un taux de ponctualité de 97% et une croissance passagers de l’ordre de 40% par an sur la ligne Paris-Lyon. « Pour soutenir cette croissance, nous avons plusieurs nouveautés à vous annoncer », déclare Marco Caposciutti, Directeur Général France de Trenitalia lors d’une conférence de presse organisée ce mardi 21 janvier. La première nouveauté concerne le lancement d’un programme de parrainage, qui permet au voyageur parrainé et à son parrain de bénéficier d’une réduction de 10% sur un trajet. La deuxième annonce, et non des moindres, est le retour du Paris-Milan, dont la circulation a été stoppée depuis le 27 août 2023 suite à un éboulement en Maurienne. 

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« Cet incident nous a demandé une grande réorganisation au niveau de la maintenance de nos trains et aujourd’hui, nous sommes enfin prêts à rouvrir sur cet axe stratégique avec l’ajout de deux dessertes systématiques : Saint-Jean-de-Maurienne et Oulx », précise Fabrice Toledano, directeur marketing et commercial chez Trenitalia. La réouverture de la ligne se fera à compter du 1er avril, à raison de deux allers-retours par jour, pour un temps de trajet entre 6h30 et 7h, contre 8h environ pour la SNCF. La compagnie a profité de la conférence de presse donnée ce jour pour lancer en direct la commercialisation des billets. 

Un développement stratégique sur l’axe Sud-Est

En parallèle, Trenitalia lancera également un Paris-Marseille, via Lyon Saint-Exupéry, Avignon et Aix-en-Provence à partir du 15 juin avec 4 AR/jour, ce qui représente +22% de sa fréquence en France. La durée totale du trajet sera de 3h20 vs entre 3h05 et 3h30 avec la SNCF. « L’axe Sud-Est est un axe stratégique pour le développement commercial de Trenitalia », rappelle la compagnie.

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Elle assure néanmoins avoir intégrée la problématique du maillage territorial dans sa stratégie depuis ses débuts en France et souhaite continuer de desservir des petites ou moyennes villes, mais toujours sur les axes les plus rentables. « Il faut trouver le bon équilibre entre l’attractivité d’un territoire et l’offre ferroviaire. Si le gouvernement français souhaite nous inciter ou nous obliger à avoir une approche différente de la desserte territoriale, nous serons à l’écoute. Pour le moment, le marché des lignes à grande vitesse est en ‘libre-service’ et surtout, n’est pas subventionné donc la rentabilité est un point important », commente Fabrice Toledano. 

L’objectif : multiplier par 2 le nombre de voyageurs en 2025

Concernant le plan d’investissement en France de la compagnie pour 2025, il prévoit l’ajout de 5 à 9 rames sur son réseau ; l’embauche de 50 personnes sur Paris, Lyon et Marseille et une augmentation de 70% de son budget marketing. Grâce à l’augmentation des fréquences, Trenitalia espère multiplier par 2 le nombre de voyageurs en France cette année. Elle compte également sur son offre qui comprend 4 classes, dont l’Executive, la Sala Meeting qui dispose d’une table de réunion pour les professionnels, la Business et la Standard. « Notre objectif a toujours été de proposer une alternative différente à l’offre de la SNCF », souligne Marco Caposciutti. Selon lui, le défi a été relevé avec un taux de satisfaction client de 98% et 99% des voyageurs interrogés se disent prêts à recommander la compagnie à leurs proches.

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Pour la clientèle corpo, Trenitalia insiste sur le fait qu’elle représente aujourd’hui 50% des voyageurs et que les destinations, les horaires et l’offre à bord sont pensés pour les professionnels. Avec sa « Sala meeting », elle souhaite leur permettre de « travailler comme au bureau durant leur trajet et de gagner du temps ». Marco Caposciutti conclut sur sa volonté de développer la desserte de l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry et l’intermodalité avec les compagnies aériennes qui y sont présentes. 

 

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