Afin de lutter contre la pollution de l’air dans le métro la RATP va mesurer la qualité de l’air dans les rames en intégrant un système de mesure directement à bord des trains. Une campagne qui va permettre de mesurer la composition des particules et dont les données seront disponibles auprès du grand public.
Accusée en avril dernier de « mise en danger d’autrui » et « tromperie sur une prestation de service entraînant un danger pour la santé de l’homme », la RATP et IDF Mobilités mettent leur plan à exécution pour améliorer la qualité de l’air dans le métro parisien. Ces accusations faisaient suite à un dépôt de plainte déposée par l’association Respire qui reprochait aux deux entités de ne pas informer correctement ses millions d’usagers sur les niveaux de pollution de l’air auxquels ils sont exposés lorsqu’ils prennent le métro ou le RER. Et selon une étude datant de mai 2023, le niveau de particules fines y était cinq fois supérieur aux standards recommandés par l’OMS.
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A compter du 23 octobre, la RATP et IDFM vont ainsi lancer une campagne de mesures des particules fines et des polluants dans les rames du réseau francilien jusqu’à la fin de l’année. Récoltées via des mallettes transportables installées à bord des rames, les données seront analysées puis les résultats seront transmis au grand public. « Le premier objectif est d’avoir un bon thermomètre, savoir ce qu’il se passe exactement sur tous nos réseaux. Ensuite, améliorer la transparence, tous les résultats seront disponibles sur le site », a déclaré Jean-Castex, Président de la RATP au micro de nos confrères de BFM. Au total, 4 mallettes d’une valeur de 12 000 euros vont être déployées sur le réseau. Un investissement jugé « très insuffisant », selon un adjoint de la Mairie de Paris.