En 2024, 65 pays envoient les citoyens aux urnes, en plus des élections européennes. Une année politique particulièrement importante qui souligne à quel point l’industrie du Voyage, d’affaires et de loisirs, est tributaire des évolutions politiques et nécessite une coopération internationale sur de nombreux sujets, sans parler de l’impact des tensions géopolitiques sur la sûreté des voyageurs d’affaires.
2024 est une année particulièrement importante pour l’agenda politique. En plus des élections européennes, 65 pays accueillent des élections cette année comme le révèle une infographie du Time. Au moment de rédiger ces lignes, 32 se sont déjà déroulées ou sont en cours.

Quelle que soit l’issue des scrutins, l’industrie du Voyage est tributaire de l’action politique, soulignant le besoin de coopération internationale sur différentes thématiques au risque de perturber le bon fonctionnement de l’écosystème.
La protection des droits des voyageurs
“Nous espérons voir un effort concerté des parties pour faire progresser la législation qui protège les droits des passagers et des vendeurs de voyages, en mettant l’accent sur les options de protection financière dont ils disposent en vertu des réglementations respectives sur les voyages à forfait”, explique Sami Doyle, CEO de TMU Management, qui illustre l’importance de ces questions en citant le récent effondrement du géant FTI Voyages, troisième voyagiste européen.
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Mais ce n’est pas le seul impact politique sur l’industrie du Tourisme, qu’il soit d’affaires ou de loisirs.
Des politiques de remboursement fragmentées
Dans la même logique, le manque de coordination à l’échelle internationale sur les règlements auxquels sont soumises les compagnies aériennes perturbe le bon fonctionnement du secteur, se répercutant sur l’expérience des voyageurs.
“Les réglementations actuelles en matière de remboursement et de changement de réservation sont confuses, notamment parce que les États-Unis n’obligent pas les compagnies aériennes à rembourser ou à couvrir les frais encourus dans les cas où les conditions météorologiques ont joué un rôle dans le retard, alors que l’UE le fait”, estime Maxim Sevastianov de Trava.
Décarbonisation : un besoin de standardisation urgent
La transition écologique et la décarbonisation de l’aérien notamment, des sujets régulièrement soulevés lors des débats politiques soulignent également le besoin de standards internationaux.
“L’industrie du voyage a besoin d’une méthode normalisée, claire et cohérente pour calculer les émissions liées au transport et à l’hébergement”, alerte de son côté Martin Eade de Vibe. Tout cela, sans parler de l’impact des élections sur l’équilibre géopolitique mondiale et son impact sur la sûreté des voyageurs d’affaires.