L’intersyndicale d’AMEX GBT a refusé l’accord proposé par la direction lors des négociations annuelles obligatoires (NAO), organisées cette année dans un contexte d’inflation galopante, de guerre en Ukraine et de crise de l’énergie, comme le rappellent la CFDT et la CFTC.
A travers un communiqué que nous a fait parvenir l’intersyndicale, la CFDT et la CFTC précisent que, « plus que jamais, les enjeux de pouvoir d’achat sont au cœur des préoccupations légitimes des salariés de GBT qui sont, comme beaucoup d’autres, particulièrement impactés : impact du prix de l’énergie accentué avec le télétravail et sous-effectifs suite au plan social. » Dans de contexte de « fortes attentes », plusieurs revendications communes ont été soumises à la direction dont : une enveloppe de majoration de la masse salariale à hauteur de 4% pour les augmentations au
mérite, une augmentation générale des salaires de 8% pour compenser l’inflation, la mise en place de la PPV (prime de partage de valeurs), pour un montant de 1000 euros, l’augmentation de la prime forfaitaire de travail à domicile à hauteur de 180 euros et l’augmentation des Tickets Restaurant à hauteur de 15 euros.
La majorité des demandes n’ont pas abouti
Des demandes qui ont été majoritairement refusées, regrette Gilles Paton, délégué syndical CFDT, syndicat minoritaire. Contacté par nos confrères de l’Echo Touristique, le syndicaliste déplore que : « Chez nous, les augmentations générales de salaires n’ont plus cours depuis 2010. L’entreprise pratique uniquement des augmentations au mérite. » Le représentant du personnel n’incrimine pas directement la direction française : « Il y a une certaine volonté de la direction, bloquée par les règles du groupe. » Amex GBT redouterait de devoir ensuite accepter des augmentations salariales comparables sur ses autres marchés. « La France s’abrite derrière cette raison. »
La direction souhaite que l’on replace les choses dans leur contexte
De son côté, la direction se défend en insistant sur le fait que, bien qu’elle comprend les revendications des salariés, « il faut les replacer dans le contexte actuel ». Yorick Charveriat, VP et directeur général d’Amex GBT France parle notamment de la reprise progressive du voyage d’affaires après deux années de Covid et une activité qui oscille entre 70 et 75% du niveau de 2019. « Tous les ans, nous accordons des augmentations de salaires, même quand il n’y a pas d’inflation, ajoute-t-il. Nous faisons de vrais efforts. Le forfait travail est à 100 euros par mois, bien au-dessus du minimum légal d’environ 20 euros, auquel s’ajoute 40 euros de box Internet. »
> A lire aussi : NDC : comment Amex GBT collabore avec Air France et pour quels résultats
Les salariés bénéficieront d’une revalorisation de 2 euros, soit à hauteur de 10,80 euros pour les tickets restaurants – une exception française – et d’une augmentation au mérite de 2% de l’enveloppe salariale, confirme Yorick Charveriat. Le dirigeant pointe de son côté le « manque de recul » de l’intersyndicale mais affirme que, dans l’ensemble, le dialogue social au sein d’Amex GBT France est « bon ».