Lors du Grand Live du Voyage d’Affaires, 4 acteurs spécialisés dans l’Expense ont fait part de leur vision et perspectives sur un marché qui ne cesse de se consolider et gagner en maturité.
Alors que 57% des entreprises gèrent encore leurs dépenses via des formulaires papiers ou mail selon une étude récente, l’Expense n’a jamais été aussi mature d’un point de vue technologique : « L’Expense management est très riche et vaste. L’évolution du marché et des équipements en entreprise font qu’aujourd’hui, l’automatisation progresse », déclare Gilles Bobichon, directeur des activités chez Notilus. Un taux d’équipement qui augmente, une nouvelle génération de travailleurs dont les besoins sont différents…Un contexte « propice à l’adoption de solutions technologiques où l’on observe que l’Expense s’éloigne de plus en plus du Travel pour gagner en indépendance », analyse Jérôme Capite, Director Account Management and Customer Success Management chez Mobilexpense.
Un marché qui se consolide et des niveaux d’exigences plus élevés
Une position qu’a toujours défendue Pierre Queinnec, co-fondateur de Jenji : « Développer un logiciel Expense et Travel cela n’a rien à voir si ce n’est la base client…Le niveau d’exigence est devenu tellement élevé que cela a favorisé l’émergence des pure-players ». Des pure-players sur lesquels lorgnent désormais les géants du secteur, poussant le marché à se consolider comme le rachat de Jenji par Silae ou bien encore de Rydoo Travel par CDS. « Le marché va continuer de se consolider et la pression autour du directeur financier ou du service RH va encore se renforcer », ajoute Karim Jouini, CEO d’Expensya précisant, qu’à ce jour, la solution Expense reste indépendante. Les développeurs de solution et les entreprises vont notamment devoir s’adapter aux évolutions de la législation avec, dans un premier temps, l’obligation de la facturation numérique en 2025 et de nouvelles réglementations en 2026.
Cartes de paiement virtuelles, une tendance de fond ?
Concernant les cartes de paiement virtuelles, Pierre Queinnec se montre moins convaincu, au même titre que Gilles Bobichon. Selon eux, ces moyens de paiement sont très utiles mais ne sont pas adaptés à toutes les typologies de clients et ne viendront pas régler la problématique de la fraude. « Si l’on veut contrôler toutes les dépenses professionnelles il faut aller plus loin », admet le co-fondateur de Jenji. Pour Jérôme Capite, ces cartes ne permettent également pas de répondre à la problématique de l’automatisation des notes de frais : « Ce n’est qu’une réponse partielle ». Une vision que ne partage pas Karim Jouini pour qui les cartes de paiement virtuelles sont une vraie tendance de fond et dont les « limites dont on parle vont sauter bien plus rapidement que ce que l’on pense ».