2017 fût une année riche en annonces, mais que nous réserve 2018?

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Lors de son récent passage à Paris, Tony Blair, ex-Premier Ministre britannique, doutait sur le fait que le Brexit irait à son terme. Selon lui, les Britanniques devront revenir en arrière car les contraintes financières sont trop fortes.

Toujours selon l'ancien premier Ministre britannique, l’impact dudit Brexit pour le voyageur d’affaires n’est pas, selon lui, important car en termes de voyage, le Royaume Uni reste un état dit « hors Schengen » qui impose donc le passage par une zone internationale dédiée (Eurostar, ferries, Aéroports…). Par contre, les opérateurs économiques britanniques devront être regardés à la loupe, car leur fragilité sera exacerbée.

Côté technique, la norme NDC est maintenant un fait. Il reste à savoir comment les opérateurs traditionnels vont réagir face à cette nouvelle donne. Une chose est certaine, les acheteurs et travel managers vont devoir revoir leur façon d’acheter. Heureusement que certains opérateurs anticipent ce changement nécessaire pour la bonne présentation des offres et des contenus des transporteurs aériens. La place de marché est l’avenir et il est fort à parier que certains ne manqueront pas d’appeler cette évolution « l’Amazonisation » de l’économie des déplacements professionnels.

La remontée du pétrole est également à surveiller de très près car il a d’ores et déjà doublé par rapport à son plus bas de la période post-crise. Or, ce paramètre représente énormément dans le compte de résultat des transporteurs aériens dont beaucoup sont déjà fragiles. Ceux qui ont capitalisé sur le pétrole à bon marché et fait les réformes (la norme NDC en est une, car elle représente une source d’économie et de revenu importante pour les compagnies) ou les investissements nécessaires survivront. Les autres… Preuve en est les récentes défaillances de compagnies allemandes, anglaises…

Alors oui, comme chaque année, il y a aura du bon et du moins bon. Le facteur temps sera essentiel et sera, à mon avis, le premier paramètre à prendre en compte car les choses vont aller de plus en plus vite. L’information sera également la clé car on entend beaucoup de choses mais nous voyons peu de faits (exemple : les opérateurs capables de proposer du vrai contenu sous norme NDC).

Au final, l’économie sera bien entendu à prendre en compte car les défaillances, les fusions, les acquisitions seront de mise. Nous traversons actuellement une période positive qui, selon de nombreux analystes, devrait durer entre 12 et 18 mois. Alors, oui, plus que jamais, l’acheteur devra agir vite et bien (« right from the first time »), il devra être très bien informé (les bons partenaires, les bons outils, les bonnes sources…) et il devra être extrêmement prudent sur ses choix politico-économiques.

Vous me direz que cela ne change pas au travers des années. Et bien moi, je vous répondrai que l’ordre doit changer. Et c’est cela qui fera toute la différence entre les acheteurs proactifs et les autres.

Yann LE GOFF,
Acheteur