Aéroport de Toulouse: Prends l’oseille et tire-toi !

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Alors que les actionnaires chinois du groupe Casil, qui détient 49,9% du capital de l'aéroport de Toulouse-Blagnac, veulent vendre leur participation, ils n'entendent pourtant pas renoncer à leur part de bénéfices. Un petit magot estimé à 86 millions d'euros d'ici 2023.

Il y a eu des grincements de dents lors du dernier Conseil de surveillance de l'aéroport de Toulouse-Blagnac. Pour la première fois depuis l'annonce de la mise en vente des parts chinoises, tous les actionnaires étaient réunis autour de la même table.

Au menu des discussions, la préparation de la prochaine assemblée générale des actionnaires prévue en mai prochain avec comme plat de résistance cette question: que faire des bénéfices dégagés par l'aéroport de Toulouse Blagnac lors de l'exercice 2018 ?

A ce propos, les actionnaires se sont mis d'accord en décembre 2018, juste avant Noël, sur la politique de distribution des dividendes pour les cinq prochaines années. 100% des bénéfices doivent être distribués.

Pour tous les actionnaires, cela représenterait selon les projections de chiffre d'affaires et de résultat, un total de 172,4 M€, dont 86,2 M€ pour les Chinois d'ici 2023.

Un montant que bon nombre de membres du Conseil de surveillance ont du mal à digérer depuis que Casil Europe a décidé de mettre en vente sa participation de 49,9%. Le divorce semble consommé, les actionnaires locaux exaspérés par le comportement des Chinois déclarent "qu'on ne peut plus les considérer comme des partenaires."

Les actionnaires devront cependant peut-être apprendre à composer car il se dit que Casil pourrait décider de ne plus vendre si le prix proposé ne lui convenait pas.