Air France boude ses PNC

229

Après avoir accordé une augmentation d'un peu plus de 2% à ses personnels au sol, Air France a accepté de porter la rémunération des pilotes de Transavia au niveau de celle de la maison mère. En revanche la situation bloque toujours avec les PNC.

Le ciel s'éclaircit pour le futur projet Boost, via une négociation avec les pilotes portant sur la rémunération à Transavia. Bien que la "compagnie verte" soit considérée comme une filiale à bas coûts, comme Boost, la direction a signé un accord ce jeudi 23 mars pour porter la rémunération des pilotes à la hauteur de ceux de la maison mère. Certains vont ainsi enregistré une hausse de 36% de leur rémunération. Mais ils volent davantage que chez Air France et c'est d'ailleurs pour cette raison que, même moins bien payés, ils avaient accepté de travailler pour Transavia. Les jeunes ont besoin de passer des heures derrière le cockpit.
La facture va être salée pour la compagnie: environ 8 millions d'euros. Mais en échange, la porosité est de plus en plus grande entre Air France et Transavia, les pilotes ayant accepté un partage de codes entre les compagnies. De quoi faciliter aussi la vie des passagers, qui pourront ainsi passer de l'une à l'autre en fonction de leurs besoins. A noter que les clients d’Air France pourront utiliser leurs miles pour voyager sur Transavia.
Dans la foulée, un nouveau rendez-vous est fixé le 4 avril et les pilotes comptent à la fois demander une augmentation (ils veulent 8% "de rattrapage") et un rééquilibrage de l'activité de KLM et Air France, en parallèle des discussions sur Boost.

Le calme étant également revenu du côté des personnels au sol avec l'accord annuel sur les salaires, seuls les PNC semblent boudés par leur direction désormais. Si l'Unac a accepté de signer l'accord d'entreprise après référendum auprès de ses membres, les syndicats majoritaires Unsa et SNPNC n'ont pas avancé d'un pouce et rien obtenu après leurs 3 jours de grève. Le débat porte aujourd'hui sur le taux de participation à ce mouvement, évalué à "près de 60 %" par le SNPNC alors que la DRH annonce un taux oscillant entre 29 et 38% selon les jours. C'est dire le niveau des échanges qui, pour tout dire, n'ont pas vraiment lieu puisque selon les organisations, aucun rendez-vous de discussion n'est plus fixé. Il n'est pas dit qu'un autre mouvement n'aura pas lieu au printemps même si, pour l'heure, il n'est pas programmé.