Air France, la « chemise » repasse devant la cour d’appel

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C’est ce 12 mars que le procès de l’affaire de la chemise arrachée chez Air France passe en appel à Paris. Pour la CGT, c’est le nouveau "procès de la honte" qui s’attaque à des salariés exaspérés d’une situation professionnelle complexe. Pour la plupart des observateurs, c’est la triste conséquence de la surenchère syndicale qui a conduit à des violences physiques sur le DRH du transporteur.

"Honteux", voilà le ressentiment des salariés de la compagnie qui n’avaient pas compris, ce 5 octobre 2015, cette attaque physique contre Xavier Broseta et Pierre Plissonnier, respectivement DRH et patron de la compagnie à Orly, qui avaient du escalader un grillage pour échapper à la vindicte des syndicalistes. Résultats : en 2016, quatre responsables de ces violences avaient été condamnés par le tribunal de Bobigny à trois et quatre mois de prison avec sursis et avaient été licenciés pour "faute grave". Le procès durera jusqu'au 20 mars.

Pour faire oublier l’affaire, la CGT avait créé un écran de fumée en attaquant Air France qui avait fait appel à des sociétés privées pour protéger la réunion. La justice n’a pas retenu le délit d’immixtion dans un conflit social, se bornant à reconnaître le bien-fondé de la décision d’Air France qui a ainsi "protégé ses salariés en prenant les mesures appropriées".

Le syndicat ne lâche pas l’affaire et pourrait bien se voir retoquer à nouveau avec ce procès en appel qui est loin d’être à inscrire à son palmarès social en faveur de ses adhérents.