Egencia recherche de nouvelles acquisitions dans le voyage d’affaires

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Réunis à Las Vegas le 7 et 8 décembre, les professionnels du tourisme, invités d'Expedia et venus des 5 continents, ont pu découvrir les projets du distributeur. Dans l'univers du voyage d'affaires, après l'intégration difficile d'Orbitz for business, le groupe vise de nouvelles acquisitions pour devenir définitivement le n°3 du domaine et ce, sur tous les continents.

Il n'en fallait pas plus pour que ressorte la rumeur d'une reprise de CWT par Expedia. On ne prête qu'aux riches. Certes, il y a bien eu des discussions il y a quelques années entre les deux poids lourds mais elles ont vite été abandonnées. Juste une prise de contact restée sans suite. Aujourd'hui, Mark Okerstrom, le patron d'Expedia, ne cache pas qu'il faut grossir sensiblement pour occuper une place forte dans le voyage d'affaires, un univers qui "s'automatise de plus en plus et qui oblige les agences à repenser leur organisation". Pire, l'arrivée des opérateurs collaboratifs (comme AirBnb) pénalise le développement de l'hôtellerie traditionnelle et la plateforme californienne connaît de beaux résultats dans le business travel,

En France, le départ de Christophe Peymirat et l'arrivée de Bruno Arbonel (venu d'Amex GBT) donne le ton d'un avenir placé sous le signe de la montée en puissance plus que rapide de la technologie. Selon la GBTA, dans son étude sur les évolutions du voyage d'affaires, "l'automatisation est la prochaine grande étape du développement des TMC".

Mais au-delà, c'est dans le monde de l'hôtellerie qu'Egencia veut aller plus loin. L'accord entre Amadeus et Expedia est une première étape avec la disponibilité de la base hôtelière sur les GDS. Une offre déjà intégrée par Egencia dans le monde mais qui manque de visibilité en dehors des clients de la TMC.

Il reste à savoir qui serait "bankable" sur le marché du voyage d'affaires. On évoque HRG ou des agences plus petites mais très implantées sur leur marché national. Selon les experts américains du voyage d'affaires, Expedia a les moyens de ses ambitions et pourrait très rapidement annoncer de nouvelles acquisitions, sans doute aux États Unis dans un premier temps puis en Europe. Sauf si un gros se prend dans les filets du groupe !

Philippe Lantris