IATA critique l’accord conclu entre ADP et l’État

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La FNAM a rapidement indiqué son insatisfaction face au CRE portant sur la période 2016-2020 conclu entre ADP et l’État. La fédération n'est pas la seule à se montrer critique envers ce texte qui prévoit un gel des taxes aéroportuaires (hors inflation) en 2016, puis une hausse pouvant atteindre jusqu'à 1,25% par an de 2017 à 2020. IATA a indiqué le 31 juillet 2015 qu'elle était «déçue» par cet accord.

Comme la FNAM, l'association mondiale du secteur aérien IATA déplore que le gouvernement n'ait pas suivi les recommandations de la Commission Consultative Aéroportuaire (CCA). Elle plaidait entre autres pour une modération dans les redevances payées par les compagnies aériennes.

Face à une hausse pouvant atteindre jusqu'à 1,25% par an de 2017 à 2020, Tony Tyler, directeur général de l'IATA estime «La connectivité est cruciale pour les économies modernes. La France ne fait pas exception. Et rendre cela plus coûteux à un moment où l'amélioration de la compétitivité est une préoccupation fondamentale n'est pas compréhensible. Avec cette décision, les voyageurs aériens devront piocher encore plus dans leurs portefeuilles pour voyager, en provenance et à destination de la France. En parallèle, toutes les activités reliées de quelque façon aux marchés mondiaux seront touchées». Il demande ainsi «instamment au gouvernement de reconsidérer sa position».

Le communiqué de l'association rappelle aussi que IATA et ses partenaires avaient démontré pendant la consultation qu'une baisse annuelle de la redevance aéroportuaire de Roissy aurait augmenté l’attractivité de la France comme hub majeur. Elle aurait également été bénéfique à tous les acteurs : passagers, ADP et compagnies aériennes. Le patron de l'organisation ajoute «Il est profondément décevant que le gouvernement ait choisi d'ignorer cette occasion en or pour une solution gagnante en faveur d'une décision qui rendra le voyage aérien plus coûteux pour le business et le tourisme français».