Passer du court et moyen-courriers à des vols long-courriers n’est pas chose aisée pour une compagnie aérienne. Les appareils sont évidemment différents, tout comme l’organisation du travail et la manière de servir les passagers. J’ai pu tester la business class à l’occasion d’un aller-retour Paris-Orly – Viracopos, un aéroport situé à 99 kilomètres au nord-ouest de la plus grande ville d’Amérique du Sud.
Créée en 1946, la seconde compagnie aérienne française est historiquement connue pour ses vols à destination de l’Afrique du nord. Au fil du temps, Aigle Azur a mis en place de nouvelles routes à destination telles que Berlin, le Liban, le Portugal, Bamako, etc. Nommé Président de la compagnie en août 2017, Frantz Yvelin, qui avait précédemment créé et dirigé La Compagnie, a donné une sérieuse impulsion à l’entreprise en mettant notamment en place les premiers vols long-courriers vers des destinations intéressantes pour les voyageurs d’affaires. Depuis le 5 septembre, Aigle Azur dessert depuis Paris-Orly la ville de Pékin et, depuis le 5 juillet, São Paulo.
"Nous avons optimisé l’organisation du travail pour pouvoir proposer ces nouveaux vols, nous confie Frantz Yvelin quelques minutes avant le décollage. Les équipages ont accepté de faire des efforts en volant davantage. Sans cette réforme, nous n’aurions pas pu absorber la hausse du carburant". Les équipes d’Aigle Azur sont franches : proposer pour la première fois du long-courrier relève du défi et les équipes sont encore en rodage. Un grand travail de formation est actuellement réalisé. Quoiqu’il en soit, pour la compagnie, les premiers résultats sont très satisfaisants sur le Brésil, mais il y a encore "des progrès à faire sur la chine".
"Nous avons optimisé l’organisation du travail pour pouvoir proposer ces nouveaux vols, nous confie Frantz Yvelin quelques minutes avant le décollage. Les équipages ont accepté de faire des efforts en volant davantage. Sans cette réforme, nous n’aurions pas pu absorber la hausse du carburant". Les équipes d’Aigle Azur sont franches : proposer pour la première fois du long-courrier relève du défi et les équipes sont encore en rodage. Un grand travail de formation est actuellement réalisé. Quoiqu’il en soit, pour la compagnie, les premiers résultats sont très satisfaisants sur le Brésil, mais il y a encore "des progrès à faire sur la chine".
Vol aller au départ de Paris-Orly
Le départ est prévu le dimanche à 9h15 à partir du terminal Sud de Paris-Orly. Nous pouvons enregistrer 2 valises de 23 kg chacune et un bagage cabine de 15 kg maximum, mais pour ce court séjour, je fais l’impasse sur le bagage en soute. Après les contrôles de sécurité habituels - et rapides ce jour-là -, direction le lounge de Corsair, partenaire d’Aigle Azur, avant d’entamer ce vol de 12h. Très clair et sobre, elle offre des espaces privatifs permettant de travailler ou d’échanger en toute tranquillité.
Le temps est venu d’embarquer à bord de l’un des deux A330-200 rachetés à la compagnie Air Berlin par Aigle Azur. Avec surprise, je constate que le siège qui m’a été attribué… n’existe pas. Une simple erreur d’affichage sur le billet, selon l’hôtesse qui m’indique immédiatement où prendre place. L’équipage nous accueille avec, au choix, un jus de fruit, de l’eau ou un verre de champagne Arlaux. Vu l’heure, je me contente de boire un thé en lisant les titres de Presse que l’on nous propose rapidement. Composée de 18 sièges disposés en 1-2-1, la cabine offre une ambiance claire et chaleureuse. Le fauteuil est très confortable et comporte une fonction massage (un simple gadget) et d’un espace de rangement assez grand au niveau des pieds, idéal pour un sac à main ou un livre. Le casque audio, la couverture et l’oreiller sont agréables. La petite trousse est quant à elle très complète et les produits de bonne qualité.
Le temps est venu d’embarquer à bord de l’un des deux A330-200 rachetés à la compagnie Air Berlin par Aigle Azur. Avec surprise, je constate que le siège qui m’a été attribué… n’existe pas. Une simple erreur d’affichage sur le billet, selon l’hôtesse qui m’indique immédiatement où prendre place. L’équipage nous accueille avec, au choix, un jus de fruit, de l’eau ou un verre de champagne Arlaux. Vu l’heure, je me contente de boire un thé en lisant les titres de Presse que l’on nous propose rapidement. Composée de 18 sièges disposés en 1-2-1, la cabine offre une ambiance claire et chaleureuse. Le fauteuil est très confortable et comporte une fonction massage (un simple gadget) et d’un espace de rangement assez grand au niveau des pieds, idéal pour un sac à main ou un livre. Le casque audio, la couverture et l’oreiller sont agréables. La petite trousse est quant à elle très complète et les produits de bonne qualité.
2 étoiles dans les nuages
Après quelques minutes, l’hôtesse nous demande ce que l’on souhaite pour le déjeuner puis pour l’encas. Un moment attendu puisque c’est Bernard Bach, chef doublement étoilé, qui est aux commandes des menus de la classe Affaires. A la demande de l’hôtesse ("Vous pouvez choisir entre viande, poisson et pâtes"), je préfère la formulation de la carte : épaule d’agneau longuement braisé au romarin, lasagnes d’aubergines et zeste de citron. Si le plat, les fromages et le vin rouge (château Gemeillan 2012) sont très appréciables -quoique le vin un peu froid-, les tranches de magret de canard fumé en entrée ne m’ont absolument pas convaincues.
Les écrans de 39 cm offrent un contenu encore limité mais qui sera enrichi courant 2019, selon le Directeur Commercial et Marketing d’Aigle Azur, Tiago Martins. Pour l’heure, nous pouvons accéder à 33 films sous-titrés en anglais ou en chinois. Côté musique, différentes playlists sont proposées. Malheureusement, les données liées au vol sont inaccessibles : impossible de savoir ce que l’on survole et à quelle altitude, la température extérieure, etc. Les passagers ont à leur disposition une prise 110 volts pour recharger leurs appareils électroniques et un port USB. Quant au WiFi, il faudra également attendre 2019, selon l’équipe dirigeante.
L’heure de mettre le fauteuil en position couchée est arrivée d’autant que les LED offrent une ambiance lumineuse très relaxante. Le lit est vraiment confortable et permet à toute personne mesurant moins d’1m85 d’être parfaitement allongée. Avant d’arriver à destination, on nous sert une collation sucrée ou salée. Je choisis les samoussas de légumes et nem végétarien, avec ratatouille et quelques fruits… une réussite ! Avant d’atterrir, la jeune hôtesse de l’air nous demande comment le vol s’est déroulé et si nous avons des remarques à lui faire. Elle me confie qu’elle était très stressée car c’était son premier vol long-courrier.
L’arrive à l’aéroport de Viracopos se fait sans encombre. De nombreux espaces vides indiquent qu’il y a un réel potentiel de développement pour les années à venir. Le parcours voyageur est efficace : nous nous retrouvons très rapidement à l’extérieur. Il faut compter environ 1h30 en voiture ou en bus pour arriver à São Paulo mais attention aux embouteillages !
Les écrans de 39 cm offrent un contenu encore limité mais qui sera enrichi courant 2019, selon le Directeur Commercial et Marketing d’Aigle Azur, Tiago Martins. Pour l’heure, nous pouvons accéder à 33 films sous-titrés en anglais ou en chinois. Côté musique, différentes playlists sont proposées. Malheureusement, les données liées au vol sont inaccessibles : impossible de savoir ce que l’on survole et à quelle altitude, la température extérieure, etc. Les passagers ont à leur disposition une prise 110 volts pour recharger leurs appareils électroniques et un port USB. Quant au WiFi, il faudra également attendre 2019, selon l’équipe dirigeante.
L’heure de mettre le fauteuil en position couchée est arrivée d’autant que les LED offrent une ambiance lumineuse très relaxante. Le lit est vraiment confortable et permet à toute personne mesurant moins d’1m85 d’être parfaitement allongée. Avant d’arriver à destination, on nous sert une collation sucrée ou salée. Je choisis les samoussas de légumes et nem végétarien, avec ratatouille et quelques fruits… une réussite ! Avant d’atterrir, la jeune hôtesse de l’air nous demande comment le vol s’est déroulé et si nous avons des remarques à lui faire. Elle me confie qu’elle était très stressée car c’était son premier vol long-courrier.
L’arrive à l’aéroport de Viracopos se fait sans encombre. De nombreux espaces vides indiquent qu’il y a un réel potentiel de développement pour les années à venir. Le parcours voyageur est efficace : nous nous retrouvons très rapidement à l’extérieur. Il faut compter environ 1h30 en voiture ou en bus pour arriver à São Paulo mais attention aux embouteillages !
Vol retour au départ de Viracopos
Au retour, nous prenons soin de partir tôt afin d’éviter les embouteillages de fin de journée, le vol étant prévu à 20h15. Comme à Orly, l’enregistrement se fait très rapidement à l’aéroport de Viracopos. Ici, le Duty Free est petit, ne vous attendez pas à trouver des produits locaux ou à déambuler durant de longues minutes à travers les rayons. Vous trouverez juste à côté du magasin le lounge d’Azul, le partenaire brésilien d’Aigle Azur. Celui-ci est assez grand et chaleureux. Boissons, fruits et plats chauds sont à disposition. Il dispose également d’une pièce destinée aux enfants leur permettant de jouer sans déranger les adultes. En revanche, la Presse internationale n’est pas proposée. D’après Tiago Martins, le lounge devrait être rénové courant 2019.
Ce vol retour est opéré par les équipes d’Aigle Azur et d’Azul. Au moment de l’embarquement règne un peu de confusion. Il y a déjà quelques minutes de retard, mais aucun message n’est adressé aux passagers qui patientent tranquillement. On constate que des pompiers prennent soin d’une dame qui a probablement fait un malaise. Elle ne voyagera pas avec nous. Durant ce temps, nous nous sommes nous-mêmes rendus au desk pour une ultime vérification des papiers avant d’entrer dans l’avion.
Ce vol retour est opéré par les équipes d’Aigle Azur et d’Azul. Au moment de l’embarquement règne un peu de confusion. Il y a déjà quelques minutes de retard, mais aucun message n’est adressé aux passagers qui patientent tranquillement. On constate que des pompiers prennent soin d’une dame qui a probablement fait un malaise. Elle ne voyagera pas avec nous. Durant ce temps, nous nous sommes nous-mêmes rendus au desk pour une ultime vérification des papiers avant d’entrer dans l’avion.
Les écrans de divertissement font un caprice
Nous prenons donc place dans le même avion qu’à l’aller. Je me retrouve au milieu, juste à côté d’un autre fauteuil. Une configuration parfaite pour un couple, éventuellement des collaborateurs, mais qui pourrait manquer d’intimité pour certains passagers. Mon appuie-tête ne fonctionne pas et ne peut être qu’en position « basse », ce qui n’est pas très agréable quand on est grand. A l’arrière, un siège est vide, la ceinture étant cassée. Il n’a donc pas pu être réparé entre temps… L’accueil est cependant des plus efficaces et chaleureux. Je me laisse tenter par un verre de champagne Arlaux puis par le même vin rouge qu’à l’aller, très agréable et cette fois à bonne température. Le dîner est rapidement servi : filet de saumon grillé, sauce blanche au citron et à l’estragon, purée de pommes de terre et haricots. Un régal !
Tout se passe bien jusqu’à ce que les écrans se figent. Les IFE ne fonctionnent plus à l’heure où de nombreux passagers ont débuté un film avant de s’endormir. Il aura fallu au moins 1h30 pour que l’équipage, qui a du joindre les équipes techniques par téléphone, parvienne à résoudre le problème. Nous voilà rassurés : 9h de vol sans écran aurait été une épreuve pour les insomniaques ! Finalement, l’A330-200 se posera avec quelques minutes d’avance sur le tarmac de Paris-Orly.
En conclusion, on peut dire que l’on ressent que les équipes sont en période de rodage, notamment sur le vol de retour où l’équipage d’Aigle Azur a collaboré avec celui d’Azul. Avant même de quitter Paris, la direction d’Aigle Azur avait été très transparente et avait prévenu que des progrès devaient être faits sur certains points au niveau du service à bord, du WiFi et de l’offre de divertissement. Ceci dit, les équipes sont chaleureuses, bienveillantes et compétentes donc on peut être très optimistes. De plus, les horaires de ce vol aller-retour sont particulièrement intéressants pour les voyageurs d’affaires.
Tout se passe bien jusqu’à ce que les écrans se figent. Les IFE ne fonctionnent plus à l’heure où de nombreux passagers ont débuté un film avant de s’endormir. Il aura fallu au moins 1h30 pour que l’équipage, qui a du joindre les équipes techniques par téléphone, parvienne à résoudre le problème. Nous voilà rassurés : 9h de vol sans écran aurait été une épreuve pour les insomniaques ! Finalement, l’A330-200 se posera avec quelques minutes d’avance sur le tarmac de Paris-Orly.
En conclusion, on peut dire que l’on ressent que les équipes sont en période de rodage, notamment sur le vol de retour où l’équipage d’Aigle Azur a collaboré avec celui d’Azul. Avant même de quitter Paris, la direction d’Aigle Azur avait été très transparente et avait prévenu que des progrès devaient être faits sur certains points au niveau du service à bord, du WiFi et de l’offre de divertissement. Ceci dit, les équipes sont chaleureuses, bienveillantes et compétentes donc on peut être très optimistes. De plus, les horaires de ce vol aller-retour sont particulièrement intéressants pour les voyageurs d’affaires.