La taxe de séjour pourrait être majorée pour Airbnb & co

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Les tarifs d'Airbnb pourraient bientôt grimper. Le rapporteur général du budget à l'Assemblée nationale, Joël Giraud, a proposé d'augmenter la taxe de séjour sur les locations chez l'habitant réalisées via les plates-formes comme Airbnb et Abritel.

Dans le cadre du projet de loi de finances rectificative de fin d'année, le député LREM des Hautes-Alpes, Joël Giraud, a déposé un amendement pour que la taxe de séjour appliquée sur les locations entre particuliers soit comprise entre 1% et 5% du coût hors taxe des nuitées par personne majeure. La surcharge est actuellement de 0,83 euro par personne et par nuitée.

Le texte précise que les collectivités auront jusqu'au 1er mars 2018 pour choisir le taux appliqué aux réservations effectués via des plates-formes de location comme Airbnb et Abritel. Les modifications devront ensuite être mises en place le 1er mai pour "les meublés non classés, notamment ceux qui sont mis en location par les plates-formes de réservation en ligne, mais aussi tous les hébergements en attente de classement ou sans classement, hôtels, résidences de tourisme, villages vacances".

L'élu défend son amendement en expliquant entre autres que le dispositif actuel représente "une perte massive de revenus pour les collectivités locales".

Airbnb s'oppose à cette augmentation de la taxe de séjour. Le site explique qu'elle "impactera fortement le pouvoir d'achat de nombreux Français qui ne trouvent pas aujourd'hui d'offre d'hébergement adaptée dans le secteur hôtelier".

De plus, Joël Giraud souhaite que la collecte de la taxe de séjour par les plates-formes – appliquée actuellement une cinquante de villes dont Paris - soit généralisée à l'ensemble du territoire hexagonal à partir de 2019.

Paris durcit le ton également face aux plates-formes comme Airbnb et Abritel. A partir du 1er décembre, toutes les offres de locations touristiques dans la capitale devront mentionner un numéro d'enregistrement, obtenu auprès des services de la Ville.