Le recours collectif des chauffeurs d’Uber a été validé en Californie

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Uber va faire face à la justice californienne. Cette fois-ci la plainte ne vient pas des autorités ou des taxis mais de conducteurs qui assurent les services du VTC. Un juge a autorisé le 1er septembre leur recours en nom collectif. Travaillant sous le statut d'indépendants, ils demandent à être reconnus comme des salariés de la start-up.

Le juge de San Francisco, Edward Chen, a approuvé le recours en nom collectif présenté par quatre anciens ou actuels chauffeurs d'Uber. Ils demandent à être reconnus comme des salariés de l'entreprise californienne et non de rouler en tant que travailleurs indépendants. Pour faire valoir leur plainte, ils ont précisé que malgré leur statut d'indépendant, Uber les soumet à une série d'obligations et peut les renvoyer s'ils ne les respectent pas. Des éléments qui les feraient entrer, selon eux, dans la catégorie des salariés. Le juge a reconnu que cette question pouvait être examinée par un tribunal lors d'un recours en nom collectif. En revanche, la cour ne statuera pas sur les remboursements qu'ils demandaient en tant que salariés pour certaines dépenses comme l'essence ou entretien du véhicule.

Si les plaignants gagnent leur procès, la décision remettrait en cause le modèle économique de la société américaine. En effet, si les conducteurs des voitures Uber obtenaient le statut de salariés, l'entreprise aurait plus de mal à réfuter son activité d'entreprise de transport pour se présenter uniquement comme une plate-forme de mise en relation. Une autre question que va d'ailleurs tenter de trancher Bruxelles à partir de mi-septembre.