Les élections professionnelles mettent la pression sur Air France

95

Les voyageurs d'affaires ont à peine eu le temps de se détendre que le SNPL envoie un courrier à Ben Smith, le nouveau patron d'Air France, pour le menacer d'une nouvelle grève. Le sujet : les négos salariales qui se profilent - encore - alors que des élections professionnelles ont lieu début décembre.

Dans un contexte d'élections professionnelles, l'heure est à la surenchère entre les organisations syndicales. C'est le cas pour l'UNSA Aérien qui, dans un tract ci-dessous, remet sur la table la question des GP, ces billets à prix réduits accordés aux salariés. Une discussion a lieu a ce sujet le 31 octobre mais d'ores et déjà, le syndicat veut marquer ses positions.

Plus fort, la guéguerre que se livrent le SPAF et le SNPL pour les négociations salariales par catégorie professionnelle. La direction a annoncé dans un communiqué l'ouverture de ces discussions le 5 novembre avec les pilotes, le 7 avec les navigants commerciaux (hôtesses et stewards). Le SPAF a signé l'accord de 4% de hausse proposé par la Direction, pas le SNPL. Logiquement, la direction a accédé à la demande du SPAF d'organiser les discussions la 1ère semaine du mois, comme le veut l'usage syndical. Le SNPL demandait une discussion dès le 29 octobre et se voit fermer l'option d'imposer ses vues et des discussions "dans les plus brefs délais". Du coup, il écrit à Benjamin Smith pour le menacer à mots à peine couverts : "Nous n'hésiterons pas à prendre nos responsabilités et nous mobiliser très prochainement, cette fois en mouvement pilotes seul, si cela s'avérait nécessaire". Les vieux démons resurgissent très vite chez Air France, même s'il y a peu de chance de voir la menace être mise à exécution.


Le tract d' l'UNSA Aérien Air France sur les billets GP