Les grèves du printemps ont coûté 31 millions d’euros à Lyria

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Les grèves françaises du 2eme trimestre 2018 ont coûté 35 millions de francs suisses (31 millions d'euros) à Lyria. Sans ce contexte social tendu, la société - détenue à 75% par la SNCF et 25% par les CFF – aurait été bénéficiaire cette année. L'offre Business 1ere classe, pensée pour les voyageurs d'affaires adeptes du confort, affiche de bonnes performances pour sa première année d'exploitation.

Avant de laisser les commandes à Fabien Soulet le 1er janvier prochain, le directeur de Lyria, Andreas Bergmann, a fait le point sur l'activité de la compagnie ferroviaire lors d'une interview avec la Tribune de Genève et 24 Heures.

La patron sortant estime que les nombreuses grèves qui ont paralysé la France au printemps dernier, ont coûté 35 millions de francs suisses (31 millions d'euros) à l'entreprise. Il ajoute "Si nous isolons ce fameux 2e trimestre 2018 avec les grèves en France - car c'est un événement exceptionnel que nous devons exclure des comptes -, nous sommes bénéficiaires".

Satisfait du travail accompli, il reconnaît "Cela n'a pas toujours été simple de négocier avec des collectivités françaises et suisses qui refusaient de fermer une gare, même quand elle n'était pas rentable. Mais nous sommes sur la voie de la profitabilité."

La Business 1ere classe a la côte
La Business 1ere classe – la gamme pensée pour répondre aux besoins des clients corporate et lancée en décembre 2017 - a trouvé son public. Elle a comptabilisé 70 000 passagers et réalisé un chiffre d'affaires de 12 millions de francs suisses (+9%) en 2018.

Par ailleurs, Lyria a enregistré une croissance de son chiffre d'affaires passagers global de l'ordre de 6% cette année. Andreas Bergmann a ajouté pendant l’entretien "En faisant du super premium, on a démocratisé la 1ère classe" et cela a permis au transporteur d'être "plus agressif sur les tarifs de la seconde".

Des trains plus grands
L'entreprise ne va pas s'arrêter là. La troisième phase de sa stratégie sera mise en place en décembre 2019. Ses TGV "élimés" seront remplacés par des rames d’occasion plus récentes (3 ans d'âge) et plus grandes. Elles offriront une capacité de 510 places contre 360 pour les trains utilisés actuellement. 600 millions de francs ont été débloqués pour leur faire une remise en beauté.

De plus, le patron sortant de Lyria assure que les lignes traversant des zones sans réseau seront équipées de la 4G afin de proposer le wifi à bord aux voyageurs d'affaires.