Ligne Lannion-Paris abandonnée, la colère du patron de TwinJet

244

Le syndicat mixte de l'aéroport de Lannion a jeté l'éponge devant l'ampleur du déficit annoncé de la ligne Lannion-Paris et décidé de ne pas financer la ligne ce qui, de fait, cloue au sol la liaison Lannion-Paris qui s'arrêtera le 22 mars prochain. Le patron de Twin-Jet, qui avait proposé de reprendre la ligne, ne décolère pas.

Le syndicat mixte de l'aéroport de Lannion a décidé de ne plus financer le déficit de la ligne Lannion-Paris qui s'arrêtera le 22 mars au soir. L'appel d'offres lancé par le concessionnaire avait bien convaincu deux opérateurs de candidater mais le recul de fréquentation provoqué par les aléas du dernier semestre ont dissuadé les voyageurs eux-mêmes, qui ont pris d'autres habitudes dont celle de la LGV. Le déficit devenait abyssal.

Le président de Twin Jet n'a pas candidaté au dernier appel d'offres (seuls Regourd et Chalair ont présenté un dossier) mais il connait bien la ligne pour avoir contesté en justice son attribution à Chalair à l'automne. Et il ne décolère pas. Dans un communiqué,Olivier Manaut considère que la ligne a été tuée par le "choix d’avion ridiculement trop gros". Et il met directement en cause le patron du syndicat mixte de l'aéroport : "Depuis le début de cette procédure de renouvellement d’opérateur de service sur la route Lannion-Paris, la volonté du syndicat mixte gérant l’aéroport de Lannion conduit par M. Erven Léon est très claire : mettre coûte que coûte des gros avions … là ou un avion de plus faible capacité et moins onéreux était largement suffisant".

Le patron de TwinJet affirme que "Pour écarter notre compagnie, premier opérateur en Europe des avions de faible capacité, tout aura été tenté par M. Erven Léon et son syndicat, de l’appel d’offres entaché d’irrégularités pour finir par une modification des règles du jeu de ce dernier appel d’offres infructueux afin de nous en interdire l’accès …Nous n’avons jamais compris une telle obsession, sachant que les finances de la région et des collectivités ne permettait pas de mettre en œuvre son rêve inutile". Et pour conclure : "Belle démonstration d’inadéquation du réel besoin des régions par rapport à leur capacité, comme l’a déjà souligné la chambre régionale des comptes. Nos principaux regrets vont aux employés de l’aéroport dont les emplois sont mis en danger par l’ego et l’incompétence de leurs dirigeants quand nous proposions une solution opérationnelle, économiquement dimensionnée, pérenne et évolutive en mieux… Une nouvelle fois , bravo !".