Tarifs aériens, la hausse du pétrole inquiète

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La cote du pétrole à New York a retrouvé ce 12 avril son niveau de 2014, à 67,07 dollars. En cause, les tensions géopolitiques en Syrie et les tirs de missile entre le Yémen et l’Arabie Saoudite.

Les menaces yéménites sur les zones de productions pétrolières en Arabie Saoudite, pourtant militairement peu sérieuses, inquiètent cependant les spécialises qui affirment que la hausse du brut est inéluctable ces douze prochains mois. Pire, selon eux, un affrontement russo-américain pourrait conduire à une chute de la production et à une hausse spectaculaire des prix.

Conséquence de ces hausses pétrolières, les principaux producteurs annoncent que le baril pourrait revenir aux 100 dollars d’ici à la fin de l’année. Simple pression politique ou réalisme commercial, difficile de le savoir. Dans tous les cas, les prix à la pompe montent, cette situation pénaliserait le transport aérien dont la seule solution serait alors de rétablir une taxe carburant.

Pour American Airlines, il est encore trop tôt pour faire des projections à long terme. Doug Parker, Directeur Général d’American Airlines, l’affirme : "Les tarifs sont trop bas pour des prix du pétrole aussi élevés. Il y aura des ajustements tarifaires". Et les concurrents d'évoquer une hausse de 2,5 à 4 % des prix du billet transatlantique d'ici à la fin de l'année.

Quant à la surtaxe, tous restent dans le flou et affirment qu'elle se fera en fonction du prix du baril et de la situation politique : "sans doute entre 40 et 150 $ pour le court et le long courrier" pour les spécialistes du domaine. La concurrence, pour l'heure, freine les ardeurs. Qui tirera le premier ?