Toulouse : 10 000 signatures pour la LGV entre Bordeaux et la ville rose

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Les Toulousains n'en démordent pas : ils veulent leur LGV entre Bordeaux et Toulouse. Ils sont 10 000 à l'avoir dit dans une pétition qu'ils veulent remettre aux différents candidats de l'élection présidentielle à venir. Mais le patron de SNCF, Guillaume Pépy, a clairement écarté le projet au micro de France Inter, en raison d'une absence de financements.

"Le sujet est éminemment politique", souligne Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse qui ne comprend pas très bien que SNCF ne tienne pas des engagements pris en 2016. Pour l'élu municipal, le prolongement de la ligne de Bordeaux vers Toulouse doit être un acte économique fort pour permettre une liaison rapide entre la capitale et la ville rose.

Mais le projet de cette LGV ressemble furieusement à celui de l'aéroport Notre-Dame des Landes. Toutes les oppositions sont désormais réunies. Pour les écologistes, la construction de cette ligne est une aberration économique. Pire, elle va défigurer une grande partie du vignoble bordelais et son tracé à l'emporte-pièce ne protège aucun des espaces traversés. Selon eux, "les Toulousains n'en veulent pas". Il est vrai que l'un de nos lecteurs n'a pas caché son agacement dans ses commentaires publiés le 17 mars dernier : "La LGV Bordeaux Toulouse, c'est 9, 486 € milliards valeur 2011 ce qui sera sans doute minimum 12 milliards €. Pourquoi nous sommes contre? Pour 4 fois moins cher, on peut réaménager les lignes actuelles et avec les mêmes TGV, nous aurons des performances très proches de celles de la LGV pour 80 % des usagers. Solution adoptée par la plupart des pays européens pour des distances inférieures à 300 Kms".

Pour les 10 000 personnes favorables à la LGV, seul le train est une réponse possible à l'aérien. Beaucoup de chefs d'entreprise veulent disposer d'une liaison de centre-ville à centre-ville sans se soucier des problématiques liées à l'avion. Enfin, si le maire est favorable au projet, une partie du conseil municipal y est opposée en raison du coût élevé du projet.

En l'état, le dossier ne devrait pas avancer et pourrait même bien s'enliser dans une guerre économico-politique qui renverrait le dossier aux calendes grecques.