Traveldoo étudie l’impact des grèves sur les voyageurs d’affaires

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Voilà un sondage à prendre avec des pincettes car l’auteur du doucument, Travelddo, ne donne pas la méthodologie de l’étude ni la nature des personnes interrogées. Seule certitude, les chiffres et analyses confirment ce que l’on constate sur le terrain. Nous publions ci-dessous le texte édité par le fournisseur et signé par Stéphane Donders.

Depuis la fin du mois de Mars, la France est perturbée par un vaste mouvement de grèves dans les secteurs ferroviaire et aérien. Le mouvement prend une nouvelle forme avec la planification sur plusieurs mois des journées de grèves. Impactée et déstabilisée oui, démunie et paralysée, pas encore. Une nouvelle routine débute pour les voyageurs, celle de vérifier et de s’organiser pour que les déplacements soient le moins gênés par les mouvements sociaux. Autant s’y habituer, car cela pourrait durer au moins trois mois. Dans ce contexte, Traveldoo a cherché à comprendre l’état d’esprit des voyageurs d’affaires au terme de cette troisième semaine de grèves : des résultats pas si alarmistes.

Nous avons cherché à connaître le niveau d’information, de stress, de fatigue et de changements dans les habitudes de transport. Les participants à l’étude ont pu s’exprimer librement sur ces sujets. Fait notable, si 67% des voyageurs d’affaires (2 sur 3) affirment avoir déjà raté par le passé une réunion pour cause de mouvement de grève, ils ne sont aujourd’hui que 50% à avoir choisi de reporter ou annuler leurs déplacements professionnels pendant l’actuel épisode de grève. Ce qui signifie que les 50% restant ont décidé de s’en remettre à la chance et de maintenir l’agenda prévu. Les voyageurs d’affaires se montrent donc relativement résignés ou tolérants, et décident de s’accommoder au jour le jour avec les imprévus. Il faut dire que ce type de mouvement est coutumier en France, et ça ne sera certainement pas le dernier. Le maître mot pour continuer à travailler et se déplacer : s’adapter.

Pour cela, il faut d’abord s’informer. 73% des voyageurs indiquent être informés des perturbations et annulations qui touchent leurs voyages grâce à des démarches personnelles, et principalement grâce à des recherches sur Internet. Ils sont, à titre de comparaison, 43% à indiquer être informés par leur compagnie ferroviaire, 28% par leur compagnie aérienne, mais seulement 18% à l’être par leur agence de voyage. Vous avez dit stressant ? Pas tant que cela, le taux de stress dépasse tout juste la moyenne et est estimé à 6 voyageurs d’affaires sur 10, tolérance et résignation sont de mise. Les facteurs de stress affichés sont les annulations et le manque d’information pour 61% des répondants, les retards et délais d’attente le sont pour 70% d’entre eux. D’autres craintes telles que le non remboursement des frais ou encore le stress de devoir joindre par téléphone les différents fournisseurs lorsqu’il n’est pas possible de le faire en ligne ont été exprimées.

Des consignes sont-elles directement données par les entreprises ? 70% des personnes interrogées déclarent ne pas avoir reçu de consignes particulières ou de communication officielle de la part de leur employeur. En effet, l’exceptionnelle durée de la grève en fait un événement qui s’intègre au quotidien des voyageurs d’affaires, et n’est pas, par conséquent, comparable à un phénomène météorologique exceptionnel. Cela nous renvoie aux récents épisodes de grand froid qui avaient paralysés en début d’année une grande partie du pays. Les discussions à ce sujet se font plutôt à discrétion. A noter que le covoiturage n’est pas encore une option pour les voyageurs d’affaires puisque 93% indiquent ne jamais y avoir recours dans un cadre professionnel.

Précisions de Traveldoo

Traveldoo nous a fait parvenir le complément d'information suivant : "Le sondage a été réalisé en ligne par Traveldoo du 4 au 11 avril et diffusé à sa base de contacts et voyageurs d’affaires via les réseaux sociaux de Traveldoo et ceux des associations professionnelles comme l’AFTM et GBTA France. 52 personnes ont répondu à cette enquête. Nous aurions aimé en avoir plus mais avons choisi délibérément de limiter le sondage sur 7 jours pour réagir vite par rapport à l’actualité et être en situation de « News Jacking ».