La Masterclass de GBTA France, l’un des temps forts de l’industrie du Travel et du MICE, se tient en présentiel ce jeudi à Paris (programme). Son président revient pour nous sur les principaux thèmes abordés tout au long de cette journée, et sur le satisfaction des participants à l’idée de se retrouver.
Stéphane Vallageas : Notre événement 2021 va tourner autour de deux axes principaux. D’abord la reprise des secteurs du Travel et du MICE. Avec la question majeure : comment s’y préparer ? Nous allons aussi faire un tour d’horizon de la situation au niveau européen, étant bien sûr dépendants de ce qui se passe chez nos voisins et à nos frontières. Et il sera intéressant sur ce dernier point d’écouter l’intervention de Jean-Baptiste Lemoyne, notre sécrétaire d’Etat au Tourisme, en fin d’après-midi.
Nous allons ainsi étudier les différents scénarii possibles de la reprise. Et nous reviendrons sur les changements induits, qu’il s’agisse du modèle économique des prestataires, du reporting, de la politique voyage… Concernant cette dernière, nous allons aborder plus en détail ces notions de voyages essentiels et non essentiels, avec en effet le constat que les réunions internes peuvent être davantage organisées en visio, ce qui est plus compliqué pour d’autres déplacements, notamment lorsqu’il s’agit d’aller encontrer un client avec un contrat à la clé. L’autre axe porte sur la RSE, avec sous-jacentes les problématiques de sécurité sanitaire. Avec la crise, les entreprises sont en effet devenues beaucoup plus frileuses.
Quelle est votre perception de l’humeur et de l’état d’esprit des professionnels du voyage d’affaires et du MICE aujourd’hui ?
S.V : Je tiens d’abord à leur tirer mon chapeau. Ils ont été fortement impactés depuis le début de la crise et sont en pleine reconstruction, se sont adaptés souvent dans la douleur, ont du se réinventer et trouver de nouvelles opportunités. La crise a été un accélérateur de changements amorcés avant qu’elle ne survienne. La digitalisation s’est imposée, de même que la RSE, qu’il s’agisse du duty of care ou des questions d’environnement.
Pour revenir à l’humeur du moment, je dirais que nous percevons un optimisme grandissant aussi bien du côté des prestataires que des travel managers et des voyageurs d’affaires. Nous constatons cette envie de re-voyager, ainsi qu’un enthousiasme à se retrouver, comme on peut le voir avec la Masterclass. La plupart des prochains événements professionnels se tiendront d’ailleurs en présentiel.
Nous savons bien que les acteurs du secteur ont terriblement souffert pendant la crise. Et certains ont même disparu, notamment dans l’événementiel. Mais il est difficile aujourd’hui d’avoir des chiffres et de dresser dès à présent le bilan de la pandémie.
Percevez-vous, dans les entreprises de toutes tailles, cette même volonté de relancer aujourd’hui les voyages d’affaires et les événements professionnels ?
S.V : A la GBTA, nous sommes davantage en contact avec les entreprises de grande taille. L’approche des PME est différente. Et au gré des multiples enquêtes que nous avons réalisé tout au long de la crise, nous avons constaté cette reprise progressive et régulière des déplacements. Et nous referons un dernier point lors de la Masterclass. Sur les interdictions de voyager aux collaborateurs dans nombre de grands groupes, je pense que cela dépend beaucoup des secteurs. Et je prendrais l’exemple d’une grande entreprise de consulting qui se montre en effet plus souple sur les déplacements de ses collaborateurs.