Baromètre de l’hôtellerie d’affaires – Les hôtels tirent-ils leur épingle des Jeux ?

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Hôtellerie - Déjà 70% de taux de réservation à Paris pendant les JO

CDS Groupe et MKG Consulting viennent de publier les derniers résultats de leur Baromètre de l’hôtellerie d’affaires. Nous en révélons quelques tendances en exclusivité.

C’est le dernier Baromètre de l’hôtellerie d’affaires de CDS Groupe et MKG Consulting avant les Jeux olympiques. Nous en révélons en exclusivité quelques tendances, à travers trois graphiques.

Quel taux de réservation ?

Au 16 juillet 2024, le taux de réservation durant la quinzaine des Jeux olympiques (du 26 juillet au 9 août) dans Paris intra-muros est de 82,1% en moyenne, avec un pic frôlant les 90% autour du 3 août. A noter que certaines des réservations estivales, y compris parmi celles de la période olympique même si c’est dans une moindre mesure, se sont faites tardivement. Le graphique ci-dessus met en effet en évidence une augmentation significative du taux de réservation entre la mi-juin et la mi-juillet. On peut considérer que ces réservations “last minute” relèvent d’une stratégie d’attente d’une baisse des prix en pariant sur un taux de remplissage non maximal à l’approche de l’événement.

Les JO embellissent-ils l’été 2024 ?

Si l’on s’intéresse au taux de réservation à la mi-juillet 2024 vs mi-juillet 2023,  sur toute l’Ile de France, cette fois-ci, on observe un indéniable effet booster des Jeux olympiques et, dans une moindre mesure, paralympiques. En revanche, parce que la demande se concentre sur ces périodes de compétition, il y a un effet boomerang sur les période hors JO et les semaines entourant les deux rendez-vous sportifs. Une exception cependant pour la gamme super-éco : on peut penser que ce type d’établissements profite de la présence des équipes d’organisation des Jeux avant leur ouverture et un peu après leur clôture. En revanche, quand les compétitions commencent, que la clientèle à haute contribution, américaine et asiatique notamment, arrivent, ce sont les établissements “haut de gamme” qui en profitent le plus : +30% environ.

Un effet boomerang ?

Le phénomène de concentration des réservations parisiennes sur la période des Jeux, l’éventuel phénomène d’évitement de la capitale française même plusieurs semaines avant les compétitions, y compris dans le déplacement professionnel (ce dont nous parlions dans cet article concernant les événements pros), se retrouvent dans le tableau ci-dessus. En effet, si le taux d’occupation des hôtels parisiens de juin 2024 reste très élevé (79%), il est cependant inférieur de 13 points à celui de 2023… En conséquence, les prix de la capitale, durant cette période, ont baissé de 14%. Si, avec une nuitée moyenne s’établissant à 313€ (petit déjeuner inclus), Paris reste l’une des destinations “business travel” les plus onéreuses d’Europe, ce double recul - prix et taux d’occupation, dans ces proportions, constitue un record continental.

Vous trouverez le Baromètre au complet ici. A noter qu'à partir des données CDS et MKG Consulting, nous établirons à la rentrée, un bilan de l’impact des JO sur l’industrie hôtelière, d’Île de France, notamment.