Sabre et Amadeus accélèrent les intégrations de contenus NDC sous la pression toujours plus forte des compagnies aériennes.
En décembre 2022, American Airlines (AA) annonçait le retrait de 40% de ses vols des canaux de distributions historiques au profit du NDC, dans les 5 mois à venir. Effectivement, la promesse (ou la menace, pour certains) fut tenue le 3 avril dernier.
Sabre, quelques jours avant la date fatidique et un mois après sa connexion NDC à Finnair, annonçait sa connexion au NDC de la plus grosse compagnie mondiale. Un peu une question de vie ou de mort pour cet acteur tech qui opère avant tout en Amérique.
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C'est comme si AA avait créé un sillage puisque dans la foulée, ce mardi 11 avril, Sabre annonçait semblable connexion pour l'autre géant américain, United Airlines : "Le contenu NDC de United sera disponible via Sabre Red 360 (l'outil de point de vente de l'agence, ndr), Sabre APIs et GetThere (l'outil de réservation en ligne, ndr)." La connexion est effective dans 70 pays, d'autres suivront.
Alors que l'annonce de Sabre sur sa connexion à l'offre NDC rendait un peu plus assourdissant le silence d'Amadeus sur ce sujet, le GDS européen s'est finalement fendu, la semaine dernière (le 5 avril) de sa connexion au NDC d'Air Canada. Cet accès se fait "via Amadeus Travel Platform en se basant sur Altéa NDC (la solution NDC d'Amadeus, ndr)."
Ls choses s'accélèrent même si, en la matière, Sabre et Amadeus donnent l'impression d'agir davantage sous la contrainte qu'en leaders. Ainsi, comme nous le disions il y a une semaine, certains acteurs de la distribution, plus petits et plus agiles, confrontés à des problématiques moins vastes aussi, ont-ils une stratégie autrement plus proactive à ce sujet. C'est le cas, en France, de Travel Planet.
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2023 sera-t-elle l'année de la bascule NDC ? Caroline Harauchamps (DG France de Sabre) déclarait dans nos colonnes il y a peu qu'elle ne le pensait pas. Il est vrai que les nombreuses résistances, notamment du côté des agences, interrogent sur l'imminence d'un recours plus fréquents au nouveau système de distribution au détriment des canaux habituels. Mais la multiplication des annonces laisse accroire que la question qui se pose ne porte plus sur l'éventualité de la perspective mais sur le moment où elle adviendra.