Le projet de Proxima, la future nouvelle compagnie ferroviaire française, prend forme. Après une première commande de trains auprès d’Alstom, la société s’apprête à venir concurrencer la SNCF.
Porté par Rachel Picard, l’ancienne directrice générale de Voyages SNCF, le projet Proxima semble être sur des rails. Mentionnée pour la première fois en juin 2023, Proxima est une future compagnie ferroviaire qui entrera en concurrence avec la SNCF, mais également Trenitalia, la Renfe et, dans un avenir proche, Le Train.
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« Ma vision est d’apporter une alternative, d’aller chercher de nouveaux clients, qui prennent encore aujourd’hui la voiture, expliquait l’ex-présidente de Thomas Cook puis directrice générale de Voyages SNCF. Le train est l’avenir pour tous nos voyages. Ceux du quotidien pour se rendre sur son lieu de travail. Ceux des week-ends entre amis, des départs en vacances en famille. (…) C’est pourquoi j’ai décidé de me lancer dans une aventure entrepreneuriale pour créer une nouvelle compagnie ferroviaire à grande vitesse 100% française qui viendra renforcer l’offre actuelle », avait déclaré Rachel Picard.
Une commande de 12 trains à Alstom
Quelques mois plus tard, le projet se précisait et la dirigeante déclarait que le transporteur se concentrerait, dans un premier temps, sur la façade atlantique depuis Paris. L’objectif sera de relier Bordeaux, Rennes, Nantes et Angers à Paris et ainsi proposer plus de 10 millions de nouvelles places par an en TGV. En juin 2024, Proxima levait un milliard d’euros auprès d’Antin Infrastructure Partners pour financer « la première phase : achat et maintenance du matériel roulant, coûts opérationnels de lancement, besoins en fonds de roulement », devenant ainsi son actionnaire principal. Grâce à ce tour de table, la compagnie a pu signer un accord avec Alstom pour une commande de 12 trains à très grande vitesse. Le constructeur assurera les 15 premières années de maintenance sur les lignes de la façade atlantique et les premières livraisons sont attendues en 2028.
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« Ce projet devient une réalité[…]C’est une réponse à l’impératif écologique, aux nouveaux modes de vies des Français et à l’attractivité phénoménale de ces villes de la façade Atlantique, avec une autre vision de l’expérience du Train à Grande Vitesse », a posté Rachel Picard sur son compte Linkedin. En revanche, peu d’informations circulent concernant la grille tarifaire de la nouvelle compagnie et les Classes qui seront disponibles à la vente.
Ouverture à la concurrence : les places restent chères
Pour rappel, depuis l’ouverture à la concurrence fin 2020, le marché ferroviaire français a vu deux compagnies étrangères s’installer sur ses rails. La première, l’italienne Trenitalia, est arrivée en décembre 2021 en proposant une ligne entre Paris et Lyon. Fin 2023, elle opérait jusqu’à 5 allers-retours entre les deux villes.
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En juin 2023, l’espagnole Renfe s’est également installée en France sur l’axe Lyon-Barcelone, puis sur le Paris-Lyon. En 2024, elle a progressivement étendu son réseau sur des axes comme Lyon-Barcelone ou Marseille-Madrid. Si c’est deux compagnies font aujourd’hui partie du réseau ferroviaire français, toutes n’ont pas eu la chance d’y parvenir.
Pour rappel, la coopérative Railcoop qui souhaitait relier Bordeaux à Lyon a dû déposer le bilan, tout comme Midnight Trains, qui avait la volonté de proposer des trains de nuit de qualité entre plusieurs grandes villes européennes. En espérant que Proxima ne connaisse pas le même sort et puisse transporter ses premiers voyageurs à l’échéance espérée…
