Vinci Airports: « Non, nous ne siphonnons pas l’argent des contribuables »

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A la suite de notre article publié mardi 29 octobre sur les pratiques comptables de Vinci Airports dans les plateformes régionales, Vincent Le Parc, directeur en charge des aéroports régionaux français chez Vinci, tient à apporter les précisions de son groupe.

Dans cette enquête réalisée par nos confrères du site d’informations régionales mediacites.fr, il est reproché au groupe Vinci Airports de « siphonner » d’importants bénéfices dans les aéroports de Lyon, Clermont-Ferrand, Grenoble et Chambéry, alors même que ces structures perçoivent d’importants fonds publics. Nos confrères expliquant que  » Vinci récupère des dividendes deux à trois fois supérieurs au montant des bénéfices réalisés, en piochant dans les trésoreries.« 

Pour Vincent Le Parc, directeur en charge des aéroports régionaux français au sein du groupe Vinci Airports, ces faits sont inexacts. « Les dividendes versés aux actionnaires ne sont pas deux à trois fois supérieurs aux résultats. Nous avons fait le choix de ne rien distribuer les premières années d’exploitation, afin de laisser le temps à chacune des plateformes de faire les investissements nécessaires sans les déposséder de leur trésorerie. Nous avons, ensuite, pu procéder à une répartition des dividendes cumulés sur plusieurs années, nous n’avons donc pas vidé les caisses de nos aéroports pour enrichir des actionnaires. »

A propos des fonds publics perçus par Vinci Airports qui réalise des bénéfices, Vincent Le Parc estime qu’il n’y a « rien d’anormal. » Il ajoute  qu’en France, « les transports sont aidés. Nous opérons avec des contrats de délégation de service public sur des plateformes souvent déficitaires, il est donc logique que les collectivités locales participent financièrement. »

Vinci Airports précise que « les appels d’offres pour la gestion des aéroports sont une garantie de transparence. Tout est prévu et dans ces contrats les investissements à la charge des délégataires sont clairement définis. De même qu’il existe des clauses de meilleure fortune qui prévoient de reverser une partie des bénéfices aux collectivités locales si nos résultats dépassent un certain seuil.« 

Tout est donc transparent même si Vincent Le Parc reconnaît un petit « raté » à propos des comptes de l’aéroport de Grenoble qui n’ont pas été déposés à temps à cause d’un « problème technique« , ajoutant que « tout est en cours de régularisation. »

Enfin, dans cette enquête, il est reproché à Vinci Airports de « rentabiliser au maximum » l’exploitation des plateformes régionales. « Nous sommes une entreprise privée, pourquoi devrions-nous ne pas rechercher la rentabilité ?« , se justifie Vincent Le Parc.