USA : les voyageurs d’affaires doivent enlever leurs livres des sacs cabine dans certains aéroports

103

Les aéroports et les compagnies aériennes cherchent des solutions pour réduire le temps d'attente aux contrôles mais la nouvelle réglementation testée par la TSA ne va pas leur faciliter la tâche. L'agence américaine chargée de la sécurité des transports teste une nouvelle procédure de sécurité dans certaines plates-formes. Elle demande aux passagers de retirer les livres ainsi que la nourriture de leur sac de cabine lors des contrôles.

Les voyageurs d'affaires qui transitent dans les aéroports du Missouri et certaines autres installations comme Los Angeles, Boise, Colorado Springs, Detroit, Fort Lauderdale, Boston Logan, Lubbock, Munoz Marin (Puerto Rico) et Las Vegas McCarran doivent désormais retirer leurs livres, leurs documents papiers et la nourriture de leur sac cabine et les placer dans une casier distinct lors des contrôles des bagages.

Dans le cadre de ce nouveau dispositif testé, les agents devront également vérifier qu'il n'y ait pas objet entre les pages. Face aux craintes de discrimination et plaintes d'attente à la vie privée des voyageurs, la TSA assure que les agents ne liront pas les documents qu'ils auront entre les mains.

Pour justifier cette mesure pilote, des responsables de l'agence américaine avancent qu'elle permet une meilleure lecture du scanner et par conséquent une détection accrue des produits dangereux. Selon eux, la densité des livres ou encore du chocolat peut cacher d'autres objets lors du passage sous les rayons X.

Assez ironiquement, cette mesure intervient alors que la TSA annonçait la semaine dernière expérimenter un scanner de bagages 3D sur l'aéroport de Phoenix, en collaboration avec American Airlines. L'objectif de cette machine est à terme de permettre aux voyageurs d'affaires de laisser les liquides et ordinateurs dans leurs sacs.

Ce n'est pas la première fois que la TSA revoit ses dispositifs. En mars, la nouvelle procédure de fouille corporelle avait été vivement critiquée par les passagers qui la trouvent plus invasive et beaucoup plus longue.