AccorHotels voudrait reprendre les parts de l’Etat dans Air France

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Le groupe hôtelier AccorHotels confirme son intérêt pour la part de l'Etat dans Air France et teste ce lundi les marchés financiers sur ce projet en publicant un communiqué.

Dans un communiqué publié dimanche soir, le groupe hôtelier a confirmé son intérêt pour Air France-KLM : "AccorHotels a conduit à plusieurs reprises, au cours des dernières années, des discussions avec Air France-KLM en vue de développer notamment des projets digitaux communs et une plateforme commune de fidélisation et de services qui permettraient aux clients des deux groupes, leaders mondiaux du voyage, de bénéficier d'une offre enrichie de services autour de la mobilité à travers le monde. Ces réflexions comportaient l'éventualité d'une prise de participation minoritaire au capital d'Air France-KLM afin de conforter ce projet industriel de croissance.

AccorHotels confirme avoir repris ces réflexions qui sont à ce stade préliminaires quant à la faisabilité du projet et ses conditions de réalisation et qui feront l'objet, le moment venu, de discussions avec Air France-KLM".

Le groupe hôtelier va ainsi tester le marché ce lundi, et prend la précaution de préciser que "Il n’existe aucune certitude sur le fait que ces initiatives donneront lieu à un quelconque accord ou une quelconque mise en œuvre".

Pour mémoire, l'Etat possède 14,3% du capital d'Air France (24% des droits de vote). AccorHotels trouverait tout son intérêt à prendre une partie ou totalité des actions de l'Etat à son compte, d'autant que cela lui permettrait de limiter les appétits de certains étrangers, notamment les Chinois, sur son propre capital. Le groupe - qui a de très importantes capacité d'investissements - présenterait en effet la possibilité d'acheter les parts de l'Etat en payant une partie avec ses propres actions.

Il reste que la vente d'actions de l'Etat n'est jamais simple, techniquement mais aussi politiquement. Bercy a tout à y gagner y compris des liquidités mais la ministre de Transports disait tout récemment que la privatisation totale n'était plus d'actualité en raison de la situation de la compagnie et de sa baisse de valorisation. On ne se débarrasse pas si facilement des bijoux de famille.