Brexit : des mesures pour éviter les avions cloués au sol en cas de « no deal »

152

L'accord post Brexit approuvé par les 27 pays de l'UE et Theresa May en novembre dernier, est fortement critiqué au Royaume-Uni. Face à l'incertitude de sa ratification, Bruxelles a établi un plan d'action d'urgence en cas de Brexit dur. Certaines mesures ont pour but d'éviter une paralysie du trafic aérien UK/UE.

Si près des deux-tiers des Travel Managers n'ont pas encore mis en place de plan post Brexit, l'Union Européenne a pour sa part un plan d'action d'urgence en cas d'absence d'accord avec le Royaume-Uni, depuis le 19 décembre 2018. Une de ses mesures évite le scénario noir redouté par les secteurs de l'aérien et du Business Travel : un arrêt du trafic aérien total.

En effet, une proposition permettra aux compagnies aériennes de poursuivre leurs liaisons entre le Royaume-Uni et les pays de l'Union européenne pendant 12 mois. Toutefois, les transporteurs britanniques ne pourront plus faire d'escale sur le sol d'un membre de l'UE avant de repartir vers une autre destination.

Bruxelles explique "Ces mesures assureront uniquement une connectivité de base et ne reproduiront en aucun cas les avantages significatifs conférés par l'adhésion au ciel unique européen. Elles entreront en vigueur sous réserve que le Royaume-Uni confère des droits équivalents aux transporteurs aériens de l'UE et garantisse les conditions d'une concurrence loyale".

Par ailleurs, une proposition vise à prolonger pendant 9 mois la validité de certaines licences en matière de sécurité aérienne.

Intéressant également pour les entreprises qui se fournissent ou font du commerce avec des entreprises britanniques : la Commission a aussi adopté une mesure qui autorise aux "opérateurs du Royaume-Uni à transporter provisoirement (pendant neuf mois) des marchandises à destination de l'UE, pour autant que le Royaume-Uni confère des droits équivalents aux transporteurs routiers issus de l'UE et sous réserve du respect des conditions d'une concurrence équitable".

Au total, Bruxelles a pris "14 mesures concernant un nombre restreint de secteurs pour lesquels l'absence d'accord serait source de perturbation majeure pour les citoyens et les entreprises dans l'UE à 27. Il s'agit notamment des services financiers, du transport aérien, des douanes et de la politique climatique".