Le SNPL veut créer des groupes de pilotes

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Le SNPL d'Air France a déposé un préavis de grève du 15 au 22 septembre. Le syndicat qui représente les pilotes de la compagnie, a réuni la presse le 28 août 2014 pour expliquer les raisons de ce mouvement. Il estime que la direction entretient un faux dialogue social et n'écoute pas ses salariés.

Les responsables du SNPL d'Air France assurent qu'ils n'avaient pas d'autre choix que d'organiser ce mouvement du 15 au 22 septembre. Ils estiment que malgré ses déclarations lors de la présentation des grandes lignes de Perform 2020, la direction a rompu le dialogue social et n'intègre pas les salariés dans la définition de sa stratégie. Leur lettre ouverte, envoyée à Alexandre de Juniac le 25 août, n'a pas encore reçu de réponse. «Face à l'absence de dialogue et du non-respect des accords concernant notre activité se pose la question "A quoi ça sert ?". Il ne reste alors que le plan B : déposer un préavis grève», déplore Jean-Louis Barber, le président de l'organisation syndicale. Son vice-président, Antony Poillot, ajoute que «C'est un faux dialogue social. La direction n'écoute pas nos revendications».

Des passerelles entre les 3 marques
Le SNPL reconnaît que redresser l'activité des lignes court et moyen-courrier est un problème complexe. Mais selon lui, la voie choisie par Air France montre des limites. «La direction veut étanchéifier les marques alors que le secteur à besoin d'agilité», explique Antony Poillot.
L'organisation met donc en avant sa propre réflexion sur l'avenir de la branche et présente son propre modèle d'exploitation.
Elle propose de créer deux groupes de pilotes qui pourraient voler indistinctement sur les trois marques Air France Hop et Transavia. Le premier regrouperait les navigants qualifiés pour les appareils de moins de 100 places tandis que le second réunirait ceux des appareils de plus de 100 places. Ce projet offre, selon le SNPL, la flexibilité dont à besoin l'entreprise. Elle pourrait s'adapter rapidement à la demande, en ouvrant des lignes ou placer le bon avion sur la bonne desserte plus facilement. «Nous avons la capacité d'être flexible grâce notre flotte qui va de l'A319 au A380 par exemple», assure Jean-Louis Barber. «Utilisons cet avantage sur les low-cost comme EasyJet qui ont une flotte unique, pour nous développer», conclut-il.