Récompensée dans la catégorie Distribution lors du palmarès 2019 des Lauriers du Voyage d’Affaires, la TMC lilloise Travel Planet a été distinguée pour sa prise en compte des besoins des décideurs et pour les outils qu’elle à mis en place. Pionnière dans la mise en place de PAO ou du NDC, Travel Planet étend ses opérations et connaît une croissance internationale poussée par ses outils qu’elle développe avec ses propres équipes.
La saga Travel Planet commence avec Lebas Tourisme, une agence de voyages des plus classiques créée en 1992 à Arras, rachetée en 2010 par Betty Seroussi et Tristan Dessain-Gelinet, et transformée quatre ans plus tard en Travel Planet, avec comme cœur d’activité, le voyage d’affaires. Depuis, la TMC s’est imposée comme l’un des leaders du marché.
Tristan Dessain-Gelinet revient sur le prix reçu lors des Lauriers du Voyage d’Affaires et en profite, également, pour évoquer le marché du « business travel » en France.
« Ce prix, pour nous, est une véritable reconnaissance. Mais au delà de la récompense dont nous sommes très heureux, c’est aussi l’approche qui a prévalu à la désignation des lauréats qui est gratifiante. Un jury de professionnels, anonymes avec une approche uniquement professionnelle, nous en sommes encore plus honorés. » Pour Tristan Dessain-Gelinet, ce trophée récompense une « démarche combative avec un fort programme de développement commercial. L’acquisition d’une agence britannique en 2019 nous a ouvert de nouveaux marchés et nous allons, en 2020, poursuivre notre croissance internationale.«
Pour le dirigeant de Travel Planet, il est d’autant plus important d’être combatif que « l’environnement économique est incertain avec le coronavirus ou encore le Brexit. » Pourtant, Tristan Dessain-Gelinet déplore « la frilosité et le conservatisme dont est atteint le secteur du Business Travel. » Un certain sens du politiquement correct « qui empêche de faire bouger les lignes par peur du changement même si le marché exprime beaucoup d’attentes. » Le responsable de la TMC dénonce un immobilisme préjudiciable, « entre 1985 et 2015, rien n’a changé et quand l’industrie ne bouge pas, les gens ne bougent pas non plus. On paye aujourd’hui cette absence de mutation. »
Pour Tristan Dessain-Gelinet, dont la TMC a développé ses propres outils, « il faut accepter la révolution technologique, mais pas une techno qui prime sur tout, l’outil doit être au service de l’entreprise. Il faut arrêter avec la techno de laboratoire qui ne peut pas être déployée à grande échelle.« . A ce propos, Tristan Dessain-Gelinet est catégorique : « la technologie n’est bonne qui si elle sait gérer du volume. »
Avec son franc-parler qui heurte parfois les acteurs les plus conservateurs du secteur, Tristan Dessain-Gelinet ajoute, en guise de conclusion, « ce qui m’agace les plus dans le Business Travel, c’est le manque de franchise, la peur de se fâcher, on ne dit rien et rien ne change. Les gens cherchent plus à se positionner qu’à évoluer. »
Et à tous ceux qui estiment qu’il est « urgent de ne rien faire« , par peur du changement, Travel Planet apporte la preuve que pour survivre, « il faut accepter et anticiper les grandes mutations. »