La low-cost long-courrier AirAsia X en difficulté

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Sa maison-mère Air Asia Group Bhd a renégocié une énorme commande avec le constructeur européen Airbus. L’heure est aux restructurations, déjà engagées pour les filiales malaisienne, thaïlandaise et indienne, à venir pour les filiales philippine et indonésienne.

Air Asia X est aujourd’hui en grande difficulté. La filiale low-cost long-courrier d’Air Asia Group Bhd – le groupe co-fondé et dirigé par le milliardaire malaisien Tony Fernandes – pourrait même être radiée de la bourse de Kuala Lumpur. Le commissaire aux comptes Ernst & Young s’est en effet interrogé récemment sur les chances de survie de la compagnie aérienne. Pour éviter d’être radiée de la cote, AirAsia X devrait « régulariser » sa situation financière dans les douze prochains mois. La compagnie aérienne doit restructurer une dette de 33,7 milliards de ringgit (8 milliards de dollars), et n’envisage dès à présent d’en payer qu’une infime partie à ses créanciers.

C’est en fait l’ensemble d’Air Asia Group Bhd qui traverse aujourd’hui une zone de turbulence. Sa filiale thaïlandaise Thai AirAsia Co Ltd (détenue à 45 %, exploitant les compagnies Thai AirAsia et Thai AirAsia X) est en cours de restructuration ; Indonesia AirAsia et AirAsia Philippines pourraient être les prochaines sur la liste. AirAsia India est pour sa part soutenue par Tata Group, devenu son principal actionnaire.

D’après Reuters, Airbus auraient renégocié en septembre avec le groupe malaisien, son premier client asiatique (hors sociétés de leasing). La négociation aurait porté notamment sur des reports de livraison et baisses de prix de quelque 400 avions, surtout des appareils de la famille A320. AirAsia X, pour sa part, exploite notamment des A330-300 et a commandé une trentaine d’A321XLR (monocouloirs à long rayon d’action) et 78 A330-900.