Montréal, les taxis vont-ils bloquer la ville ?

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Ils étaient plus de 4000 taxis québécois à manifester leur colère face à la légalisation d’Uber X. En cause la déclaration du premier ministre de la province, Philippe Couillard, qui a affirmé qu’il était prêt à « encadré » cette activité.

Pour le patron d’Uber au Canada, Jean-Nicolas Guillemette, le jugement rendu par la Cour supérieure de l’Ontario est clair et conforte l'approche législative du Québec : "UberX n’est pas une compagnie de taxi traditionnelle, mais la résultante d’une nouvelle technologie qui adapte l’offre aux besoins". La décision que va prendre le Québec sera donc, pour lui, une bonne décision même si, concrètement, elle oppose les taxis qui paient des taxes à des opérateurs privés libérés de tout engagement fiscal.

Pour les taxis, cette décision est une déclaration de guerre. Benoît Jugaud, porte-parole du Regroupement des travailleurs autonomes Métallos (RTAM) qui compte quelque 4000 chauffeurs inscrits, l’avenir est sombre "Les taxis ne vont pas se contenter de s’opposer pacifiquement à une décision qui va conduire à leur disparition pure et simple". Prochaine étape, des blocages ciblés dans les grandes villes du Québec. Et prenant pour modèle les taxis parisiens, Wilson Jean Paul, qui regroupe les propriétaires de taxis montréalais l'affirme :  "la prochaine étape sera plus musclée, comme en Europe".