Anne Hidalgo, maire de Paris, envisage d’interdire la plateforme de location saisonnière dans certains arrondissements. Pas sûr qu’il s’agisse d’une bonne idée.
Anne Hidalgo veut lutter contre les loyers excessifs à Paris. L’un des moyens qu’elle envisage est de ramener sur le marché locatif un certain nombre de logements loués sur Airbnb. Pour ce faire, la maire de Paris n’exclut pas, comme elle l’a encore rappelé hier sur France Inter, d’interdire les logements Airbnb dans certains arrondissements du centre de la capitale. Le nombre de logements loués par la plateforme serait en effet clairement considéré par Anne Hidalgo comme l’une des principales causes de cette inflation. L’idée de freiner la hausse des loyers est certes louable, de même que celle de vouloir éviter une trop forte concentration de logements Airbnb dans certains quartiers. Car la demande est très forte à Paris, la seconde ville au monde pour le nombre de logements proposés sur la plateforme.
D’après Euromonitor/Mastercard, elle en compterait 34 395 au 6 juin 2019 (dont 26 000 dans les quatre premiers arrondissements de la ville selon son maire), un chiffre qui la place derrière Londres mais devant New York. Une solution plus simple permettait pourtant de retrouver l’esprit collaboratif des débuts, soit une location limitée dans l’année tout en permettant aux propriétaires de continuer à bénéficier d’un revenu d’appoint. Paris pourrait ainsi s’inspirer tout simplement d’Amsterdam.Après l’avoir réduit à 60 jours par an contre 90 auparavant, la cité batave a finalement fixé la durée maximale d’une location à 30 jours. Les hôteliers se frottent les mains. Et les résultats semblent suffisamment probants pour qu’une autre ville hollandaise, Haarlem, ait décidé d’adopter la même mesure.
