Une étude scrute les événements Mice organisés en France

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Commanditée par un collectif d’institutions et d’organisations professionnelles dont LÉVÉNEMENT et l’Unimev, cette étude souligne notamment le poids et les retombées des événements d’entreprise et d’institution dans l’Hexagone.

L’étude confiée au cabinet EY a été réalisée d’après des estimations à partir de données Insee, et d’enquêtes auprès de participants, entreprises et gestionnaires des lieux d’accueil des événements (*). Premier enseignement de cette étude réalisée entre avril et juin 2019, le nombre d’événements organisés en France métropolitaine en 2018 (hors des locaux de la structure organisatrice) est estimé à 380 000.

Sur ce nombre, 54% sont des séminaires, la plupart dans des hôtels et lieux dédiés ; 20% concernent des soirées d’entreprises qui montent en importance et visent à fédérer et à marquer les esprits, 13% sont des événements de communication externe (conférence de presse, roadshow, lancement de produit…) ayant pour objectif d’informer et de convaincre un public ciblé ; 10 % de conventions (réunions destinées à un public interne ou externe et visant à motiver, stimuler, fédérer et convaincre) ou assemblées générales (réunions annuelles statutaires destinées à un public ciblé d’administrateurs, d’actionnaires ou de collaborateurs) ; et seulement 4 % d’autres événements…

«Nous constatons une hybridation de plus en plus importante des événements, lesquels peuvent inclure à la fois un volet formation, une dimension d’information et d’échanges…» a toutefois tenu à préciser Bertrand Biard (Manifestory), président de LÉV’ÉNEMENT, lors de la présentation de l’étude sur le salon Heavent.

Répartition géographique des événements en nombre de participants, et comparaison avec le PIB de chaque région. En mauve la part des participants, en blanc la part du PIB

L’étude estime que ces événements ont accueilli 52 millions de participants au total, ce qui correspond en moyenne à 1,7 événement par actif et par an. Autre constat : en moyenne, 60 % des participants résident dans la région où se tient l’événement, traduisant ainsi un marché majoritairement de proximité. Les visiteurs internationaux représentent 11 % des participants mais 44 % des retombées de dépenses personnelles. «Ils restent plus longtemps, viennent souvent accompagnés de proche et sont de réels prescripteurs de la destination France» a expliqué Bertrand Biard. Environ 70 % des participants internationaux prolongent leur séjour sur place en amont, confirme en effet l’étude, contre seulement 23 % des participants français.

Les événements d’entreprise et d’institution, poursuit l’étude, représentent 32 milliards d’euros de retombées économiques, dont plus de la moitié (52%) au bénéfice des entreprises de production événementielle (accueil, aménagement, prestation de contenu, traiteur événementiel…). « La location du site est la première dépense », a rappelé Quentin Nam, Consultant Senior Attractivité Et Développement Des Territoires chez EY, insistant également sur l’importance des retombées (48% du total) pour les acteurs du tourisme, en charge du transport d’accès et sur place, de l’hébergement, de la restauration, du commerce…

Sans surprise, l’Île-de-France représente à elle seule 32% des participants aux événements et 31% des retombées économiques en France, suivie loin derrière par la région Auvergne-Rhône-Alpes.

En ce qui concerne les raisons qui poussent à participer à ces événements (au delà de l’aspect obligatoire), 50% des Français (82% des étrangers!) citent d’abord l’information, l’inspiration et la co-construction d’une stratégie, et l’autre moitié le fait qu’ils favorisent avant tout le développement d’un réseau.

(*) L’étude s’est appuyée sur le développement d’une base de données recensant 8 000 lieux d’accueil et la réalisation de 3 terrains d’enquêtes, auprès de 1) 972 participants à des événements d’entreprise et d’institution (856 français et 116 internationaux originaires de l’Allemagne, du Royaume-Uni, de la Chine et des États-Unis) interrogés par CSA Research en avril 2019 ; 2) de 147 gestionnaires de lieux d’accueil de ces événements interrogés par EY entre avril et juin 2019 ; 3) de 162 entreprises ou donneurs d’ordres à l’initiative de ces événements interrogés par EY entre avril et juin 2019. A noter que les événements d’entreprise et d’institution considérés regroupent au moins 50 participants.