Identité : le diable est dans les détails pour le voyageur d’affaires !

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De plus en plus d’entreprises gèrent leurs déplacements professionnels via des "profils" voyageurs, parfois liés aux fiches DRH. La formule a une certaine efficacité qui se heurte parfois à la réalité de la vie : changements de nom, noms de jeune fille et autres traits d’union peuvent constituer des obstacles pour les PNR.

Le plus fréquent ? Le problème d’identité ! Le collaborateur que vous appelez Jérôme à la machine à café s’appelle en réalité Raoul, mais il porte son 2ème prénom au quotidien (et en veut beaucoup à ses parents). La jeune Any de l’équipe commerciale est en réalité une Anne-Marie qui fait plus court. Il y a aussi les Madame Dupont dont le passeport affiche un Madame Durand, nom de jeune fille. Ou l’inverse.

Oubli de mise à jour ou volonté de garder son identité, le diable se cache parfois dans les détails et oblige à refaire une réservation quand rien n’a été balisé au départ. La solution la plus couramment adoptée : la copie du passeport remise au gestionnaire de voyage et l’inscription dans l’agenda du voyageur d’affaires de l’échéance de son passeport. De nombreux pays demandent en effet six mois de validité après la date du visa, c’est parfois une très mauvaise surprise de dernière minute qui oblige à courir à la Préfecture.

Pour faire monter l’adrénaline, il y a aussi les étourdis. Ceux qui vont aux Etats-Unis mais n’ont pas vérifié les procédures. Ils ont oublié de faire leur Esta. Idem pour l‘AVE canadien (l'Autorisation de Voyage Electronique) il est vrai récemment instaurée. Il y a ceux qui ne savent pas qu’un tel visa est obligatoire pour une escale aux Etats-Unis (par exemple vers l’Amérique latine) et encore plus pour un stop over, par exemple pour rester plus de 72h en Chine

Enfin, sur le même sujet, attention avec la saisie des numéros de passeport. Une étourderie fréquente qui a cloué bien des passagers au sol. Vérifiez bien que vous n'avez fait aucune erreur sur la demande de visa ou les autorisations diverses. Un conseil ? Faites relire par un collègue pour éviter les pièges tendues par les sites en ligne.

Pour mémoire, si vous faites appel à une agence, elle a l’obligation d’information des règles de "franchissement des frontières" et doit donc assurer la conformité des éléments de voyage. Il reste que le site du Quai d’Orsay regorge d’informations pays par pays (vérifier la rubrique « entrée/séjour ») et a priori les procédures sont plutôt plus simples pour tous les pays qui ont mis en place des e-visas. La règle des règles pour les voyageurs d’affaires reste incontournable : avant le départ, il faut s’in-for-mer.