Des cafards dans les plateaux-repas, et encore ce n’est pas le pire…

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En temps normal, nous évitons de taper sur la qualité de la nourriture à bord des avions. Trop facile. Autant se moquer des uniformes du personnel de bord des compagnies nord-américaines. Mais quand un rapport des autorités sanitaires US révèle que les cuisines des géants mondiaux du catering sont aussi propres que celles du bagne de Cayenne, nous nous permettons alors ce petit plaisir.

Des cafards dans les plateaux-repas, et encore ce n’est pas le pire…
C’est le quotidien USA Today qui jette le pavé dans la mare, en publiant les conclusions d’une enquête conduite par les autorités américaines de la Food and Drug Administration. Le résultat de deux années d’inspection au cœur des deux plus grandes entreprises de catering aérien au monde, LSG Sky Chefs et Gate Gourmet, ainsi qu’une troisième plus petite, Flying Food Group. Ces trois ravitailleurs réunis préparent chaque année plus de 100 millions de repas pour des compagnies comme Delta, American, United, US Airways et Continental, dans des conditions qui dépassent l’imagination.

Des blattes, mortes ou vives, des cadavres d’insectes «trop nombreux pour être comptés», des fourmis, des mouches, des bactéries, voilà ce qu’ont découvert les inspecteurs de la FDA dans les cuisines et autres infrastructures des fournisseurs. Le tout à côté d’employés qui préparent les repas à mains nues, sans protection aucune. Pour les autorités sanitaires, cette découverte présente un véritable risque de santé pour des dizaines de milliers de passagers.

Les trois traiteurs ont déclaré avoir lancé des contrôles sanitaires indépendants pour vérifier ces informations. Pour l’un d’entre eux, ce n’est pas la première affaire du genre. Gate Gourmet avait en effet reçu un avertissement de la FDA en 2005, après une inspection dans sa base d’Hawaï, où des cafards et des mouches avaient été découverts ainsi que de la nourriture conservée à température trop élevée. Selon le Département de la santé d’Hawaï, entre 47 et 116 passagers seraient tombés malades avant cet avertissement, après avoir ingérés de la nourriture sur des vols au départ de l’archipel.