Les compagnies aériennes se fâchent contre les institutions européennes

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L'European Regions Airline Association (ERA), qui représente plus de deux cents compagnies sur le continent, vient de publier une lettre ouverte à la Commission européenne, au Conseil et au Parlement Européen. L’association demande aux institutions de choisir entre travailler avec le transport aérien vers des objectifs communs, ou continuer à persécuter l'industrie au risque de perdre en compétitivité.

Les compagnies aériennes se fâchent contre les institutions européennes
La lettre, publiée jeudi 15 avril, est signée par le directeur général de l‘ERA, Mike Ambrose et par son président Antonis Simigdalas, également à la tête de la compagnie Olympic Air. S'adressant aux journalistes lors d'une conférence de presse à Edimbourg, Mike Ambrose a déclaré: «Le transport aérien est un facteur clé de la prospérité économique et un lien vital dans la structure sociale de la société européenne. Une utilisation plus efficace des systèmes européens du transport aérien peut faciliter l’atteinte des objectifs de l'UE en termes de croissance économique».

L’association affirme vouloir travailler en étroite collaboration avec les politiciens, afin de mettre en place une réglementation simple et efficace pour faire progresser leurs intérêts communs, et offrir une offre plus pertinente aux usagers. Mike Ambrose ajoute: «Continuer à appliquer des mesures punitives pour le transport aérien nuit à la capacité de l'UE d'atteindre tous ses objectifs et risque de nous faire progresser lentement, tandis que le reste du monde nous rattrape. Il est temps pour la Commission européenne et le Parlement de choisir.».

Pour le président d’Olympic Air, le transport aérien fonctionne aujourd’hui dans les conditions les plus défavorables qu’il n’ait jamais rencontré. Il estime qu’il est du devoir des institutions européennes d’aider à la mise en place d’une législation solide et cohérente, ce qui n’est aujourd’hui pas le cas selon Antonis Simigdalas. Ce dernier conclut : «L'échec des dirigeants européens à mettre en œuvre et à faire respecter ces principes de base n’a fait qu'augmenter la confusion et la désillusion des citoyens européens, et à produire un service moins crédible et moins efficace. L'Europe a besoin d'être dirigé de front, non pas par 27 États membres protégeant chacun leurs propres intérêts.».