#FBT22 – Christian Flaesch (Accor) : « Il faut rassurer les voyageurs d’affaires »

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Le directeur général Sûreté / Sécurité du groupe hôtelier, dans le cadre du Future of Business Travel (FBT) ce jeudi, est intervenu sur les enjeux du déplacement professionnel, sur toute la chaîne de valeur. Et Christian Flaesch de noter que la sécurité est un facteur clé pour relancer le voyage d’affaires.

Qui mieux que Christian Flaesch pour parler sécurité dans le monde de l’hôtellerie ? D’autant que ces questions sont un enjeu majeur pour les entreprises aujourd’hui, de plus en plus prégnantes dans l’univers du voyage d’affaires. Le directeur général Sûreté / Sécurité du groupe Accor a d’abord tenu à noter que ces problématiques de sécurité changeaient avec le temps. Autrefois, dans le cadre des déplacements professionnels, les accidents de la circulation constituaient la préoccupation numéro un, a rappelé l’ex-patron de la PJ parisienne. Ces dernières années ont été davantage intégrés le risque terroriste et le risque naturel lié notamment au réchauffement climatique, avant que la pandémie ne mette le risque sanitaire au premier plan. Et d’évoquer l’une des missions importantes d’un directeur de la sureté, celle de « comprendre les réglementations, de décrypter des décrets et des arrêtés».

A l’heure du reflue du Covid, la question prioritaire aujourd’hui est de «faire revenir les voyageurs d’affaires, du moins une partie d’entre eux car on sait que certains ne reviendront pas (…). La question se pose alors de savoir comment les faire revenir, comment rétablir la confiance, comment faire en sorte que le collaborateur se sente en sécurité quand il voyage, comment l’épauler aux moyens de systèmes divers, et l’informer en tenir compte du fait que la situation peut évoluer très vite dans un pays« . Sachant que le chef d’entreprise a une obligation forte en matière de duty of care.

Christian Flaesch a ensuite évoqué la situation actuelle très tendue au Sri Lanka. Et mentionné également la gestion des personnels du groupe sur place au Maroc lorsque celui-ci a fermé ses frontières du jour au lendemain. D’où l’importance, dans ces différentes situations, de disposer de données et du PNR (passenger name record) permettant de savoir où se trouve le collaborateur en déplacement.

Accor étant implanté dans 110 pays, il a rappelé le besoin de s’appuyer aux quatre coins du monde sur des prestataires « capables de nous faire des veilles sanitaires 24/24 et le suivi voyages« . Christian Flaesch a aussi abordé la question du coût de la sécurité. «Les Français se préoccupent de rentabilité quand la sécurité n’est pas négociable dans les pays anglo-saxons. Et le retour du voyage d’affaire passera nécessairement par la prise en compte de ce coût de sécurité« . Le directeur Sureté d’Accor a conclu sur le coût de la sécurité « potentiellement infime » au regard d’un risque primordial, celui d’une réputation entachée, surtout quand une crise est mal gérée.

Chez Accor, la filiale Hcorpo, partenaire officiel du #FBT22, a pour sa part rappelé récemment encore son engagement dans le “Care”. La plateforme de réservation hôtelière B2B, marque du groupe Gekko, a ainsi développé des intégrations avec des solutions de sécurité du marché telles que Isos, SFF, Geos ou Guarda world.