Déplacements Pros : AirPlus Information Manager que vous développez depuis quelques temps poursuit son évolution. A quoi sert-il ?
John Baird Smith : AIM, comme nous l'appelons, a deux objectifs : contrôler le bon respect des politiques voyages décidées dans l'entreprise et servir d'outil de négociation grâce à la masse d'informations que l'on peut extraire des données recueillies. C'est un outil de pilotage des déplacements professionnels qui est personnalisable et paramétrable en fonction des attentes définies par l'utilisateur. Le fait de n'être dépendant d'aucun fournisseur nous fournit une neutralité à laquelle nous sommes attachés. Nos clients le savent et les informations que nous délivrons ne sont guidées par aucune des attentes du marché. Si l'on ajoute notre partenariat avec BNP Paribas qui permet l'intégration de données en provenance des cartes "coporate", on comprend vite que le gestionnaire de voyage, qu'il soit travel manager ou acheteur, a une vision globale de ses dépenses de voyage et surtout la possibilité de les suivre, par voyageur ou par destination.
Déplacements Pros : Vous soulignez souvent qu'AIM permet plus de finesse dans l'analyse des dépenses que tout autre outil. Comment ?
John Baird Smith : Je vais vous donner un exemple simple qui concerne la location de voiture. Sur la facture, vous n'aurez le plus souvent que des éléments factuels liés au tarif négocié et aux dépenses locatives. Avec AirPlus, nous regroupons l'ensemble des dépenses complémentaires, comme le plein avant la restitution ou tous les autres frais cachés qui seront associés à la location. Tout cela donne une vision exacte des dépenses réalisées. Idem pour l'hôtellerie ou, dans l'aérien, pour les low cost qui sont désormais intégrées à nos analyses. En fait, nous donnons une visibilité globale des dépenses engagées par le voyageur ou pour le voyage. Ce sont des informations précieuses.
Déplacements Pros : Trop d'info tue l'info. Quelles sont les limites d'AIM ?
John Baird Smith : Nous ne fournissons pas trop d'infos, nous délivrons l'info attendue par l'utilisateur. Il ne s'agit pas de le laisser chercher, dans des milliers de datas, celles qui l'intéressent. Au contraire, avec AIM il construit ses propres tableaux de bord et analyse les informations dont il a réellement besoin. C'est la force de l'outil qui est paramétrable et utilisable sur un ordinateur comme sur un iPad pour les plus mobiles. N'oublions pas non plus, l'outil de négociation qu'est AIM. Le suivi comptable, la visibilité instantanée des engagements financiers et une vision très précise des coûts moyens dans l'aérien, l'hôtellerie, le train... assurent au final un état très précis, par fournisseur, par destination ou par période de déplacement. Les données ainsi fournies sont souvent bien plus détaillées que celles des fournisseurs. C'est une photographie très précise surtout en période de négociation.
Déplacements Pros : Vous avez évoqué l'idée d'un benchmark à l'aveugle pour permettre à vos clients de situer leurs dépenses face au marché, où en êtes vous ?
John Baird Smith : Nous y travaillons tout en respectant les règles essentielles de confidentialité et en nous attachant à comparer le comparable. Ce sera une valeur ajoutée d'AIM même si nous sommes conscients que ce travail de benchmark n'a qu'une valeur indicative. Dans la série des innovations, nous avons commencé à intégrer des datas autour du green report avec une mesure de la compensation aérienne et ferroviaire. Nous regardons comment associer AIM aux dépenses liées au MICE. Tout cela est l'une des mission du Lab qu'AirPlus a mis en place pour anticiper l'avenir.
Déplacements Pros : On évoque aujourd'hui le NFC (paiement sans contact), la géolocalisation instantanée des dépenses... Qu'en pensez vous ?
John Baird Smith : Il faut savoir différencier ce qui peut ou pourrait arriver et ce qui tient de la réalité. Tous ces sujets sont abordés et étudiés par le Lab d'AirPlus mais il est encore trop tôt pour parler d'utilisation concrète de technologies émergentes encore mal définies.
Propos recueillis par M. L.
