Le 1er semestre de la SNCF plombé par la grève

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La SNCF a dévoilé ses résultats du 1er semestre, le 31 juillet 2014. Elle affiche un chiffre d'affaires de 16 Mds€, soit une hausse de +0,8 %. Ses performances ont été impactées par la grève de juin.

Au 1er semestre 2014, la SNCF a vu ses activités à l’international croître de 5,6 % tandis que celles de l'Hexagone ont baissé 0,4%. Keolis affiche une croissance de + 6,8%, dont + 14,0 % à l’international, confirmant ainsi «le succès de sa stratégie de développement international». Sa branche SNCF Infra a également progressé de 3,4 %, du fait des travaux de rénovation sur le réseau. En revanche, SNCF Voyages (TGV) présente un recul de 3,1 %, plombé par un contexte économique morose, la hausse de la TVA, la grève de juin et la forte concurrence du low-cost aérien et du covoiturage.
«Malgré la poursuite des efforts constants pour améliorer l’efficacité opérationnelle et réduire les coûts, la marge opérationnelle est en retrait du fait des impacts de la grève de juin et de la poursuite de la progression des péages en particulier pour l'activité TGV. Le coût de la grève (~170 M€), plus des 2/3 de la baisse de la marge opérationnelle», ajoute la SNCF. L'entreprise compte donc mettre en place des mesures complémentaires afin de limiter encore les frais de structure et réduire les investissements. Elle précise «à la fin du 1er semestre, les objectifs 2014 globalement sont conformes à la 1ère année de la trajectoire financière du projet stratégique Excellence 2020».
Néanmoins, elle ajoute «Les objectifs économiques et financiers sont indispensables. SNCF doit préserver ses marges de manœuvre financières pour continuer à investir et affronter des concurrents de plus en plus pressants». Mais au delà de la mise en œuvre de mesures complémentaires d’économies, la compagnie ferroviaire compte revoir les modèles économiques TGV et Intercités. Des réflexions stratégiques sont en cours et «pourraient conduire à des évolutions sensibles d'ici la fin de l’année». Selon les informations parues, la direction a déjà imaginé 3 scénarios pour améliorer la rentabilité de ses TGV.