Le BAR France dénonce la « dérive financière » des grands aéroports

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Le Bar France (Board of airlines  représentatives), association des représentants de compagnies aériennes, a tenu son assemblée générale le 29 janvier 2019. Face à une quarantaine d'acteurs de l'aérien, son président Jean-Pierre Sauvage, a fait le point sur l'activité du secteur et a entre autres dénoncé, une nouvelle fois, la "dérive financière qui caractérise la gestions des grands aéroports".

L'année 2019 marquera les 70 ans du Bar France. Mais avant les festivités, le président de l'organisation, Jean-Pierre Sauvage, a profité de l'assemblée générale annuelle pour évoquer les principales préoccupations des compagnies membres. Et malgré la tenue des Assises du transport aérien, on remarque que les sujets d'inquiétude ont peu changé.

En effet, comme l'année dernière, les relations avec les aéroports restent au cœur des enjeux. Dans son discours, il estime que "les objectifs de certains aéroports ne semblent plus être la facilitation du transport aérien mais des objectifs purement financiers comme cela a pu être observé dans des processus récents de privatisation". Il a également fait part de son opposition au système de double caisse appliqué à ADP ou encore à Nice.

"Il est inacceptable que les transporteurs aériens soient les seuls à supporter les charges dérivant des externalités négatives de leur activité et ne pas bénéficier des rémunérations des externalités positives créées par eux pour une grande majorité des activités sur le site d’un aéroport et qui n’existeraient pas sans le trafic passager et fret", a-t-il expliqué.

Si le président du Bar France se félicite de la mise en place de sas Parafe supplémentaires dans plusieurs aéroports comme Roissy, Lyon ou encore à Marseille, il déplore que les temps d'attente au passage aux frontières soient encore très importants à certaines heures critiques. Il ajoute "A cet égard ,afin d’améliorer la fluidité des flux nous demandons une extension du nombre des sas a reconnaissance faciale" et rappelle que les conséquences du Brexit en cas de No Deal pourraient être génératrices de chaos aux points de passage frontières.

Il a également fait part de son soutien à la proposition du sénateur Capo-Canellas d’imposer les conditions de la Loi Diard aux contrôleurs aériens. C'est à dire obliger les grévistes à se déclarer 48 heures à l’avance.