Si la Grèce dévisse, le prix des carburants explose !

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A la lecture de la presse ces derniers jours, la crise grecque pourrait avoir bien des conséquences sur le voyage d’affaires. La première serait immédiatement ressentie avec une hausse des carburants liée directement à la baisse de l’euro face au dollar.

Déjà ce 15 juin, le cours de l’euro était au plus bas face à la monnaie américaine à 1,1192 contre 1,1260 vendredi 12 juin. Et les experts de prédire, en cas de crise, un niveau de l’euro inférieur à 1 dollar ce qui aurait alors pour conséquence une hausse immédiate de 22 centimes du prix du diésel. Sauf si le gouvernement venait à baisser les taxes, ce qui creuserait alors la dette de la France. "Catastrophisme gratuit" répond Jean Claude Junker, président de la Commission Européenne, persuadé qu’une solution va être trouvée avant la fin juin.

Mais au-delà de cette situation énergétique et de ses conséquences financières, c’est le climat des affaires qui risque de pâtir de la situation. Pour Christine Lagarde, la patronne du FMI, le niveau des échanges économiques intra européen pourrait chuter de 4 points ce qui installerait un attentisme nuisible au développement économique de l’Europe. "Avec un temps de décision déjà long en matière d’investissement, l’Europe n’a pas besoin d’une crise de ce type " aurait affirmé le patron du Medef, Pierre Gattaz, qui tient ainsi à peser sur les choix qui pourraient être faits au 30 juin.

L’échec des discussions du 14 juin ne rassure pas les observateurs. Mais dans les deux cas, la crise aura des conséquences sur les déplacements professionnels. Pas de quoi rassurer les entreprises françaises.