Bataille taxi/VTC : les VTC – Ex Grande Remise menacent de mener des actions

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La CSNERT et le GTPVT, organisations professionnelles représentant les VTC issus de la grande remise, s'élèvent contre la proposition de loi du Député Thévenoud votée le 10 juillet à l'Assemblée nationale. Les deux groupes ne veulent pas être les victimes de la «bataille entre les taxis parisiens et la société UBER». Ils menacent de mener des actions si le texte n'est pas modifié.

Les exploitants de voitures de tourisme avec chauffeur (VTC), anciennement appelées "Grande Remise", disposent de véhicules de 4 à 9 places. La CSNERT et le GTPVT qui les représentent sont en colère. Dans un communiqué du 16 juillet, les deux organisations s'opposent contre l'interdiction aux VTC d'utiliser des applications prévue le texte du Député Thomas Thévenoud. «Favorisant ostensiblement les taxis, il cherche à tuer dans l’œuf l’innovation des gestionnaires d’applications. Mettant clairement en difficulté les VTC-GR, il se soumet tout simplement au lobby taxi», assurent-elles. Elles ajoutent que le retour à une «base» entre deux missions est un non-sens à plusieurs titres. En premier lieu, les chauffeurs auront des difficultés à faire un aller-retour en une heure entre deux missions. «Les VTC sont souvent des exploitants indépendants, travaillant seuls, ils ne pourront plus servir qu’un client sur deux». Elles mettent également en avant que c’est anti-économique puisque cela impose de doubler tout trajet par un déplacement à vide systématiquement, avec l’impact direct sur les coûts de revient (carburant , temps chauffeurs,…) et sur la perte de chiffre d’affaires (véhicules indisponibles….. ). Cette mesure est aussi, selon elles, anti-écologique et anti-concurrentielle (les taxis travaillant aussi sur réservation ne se voient pas soumis à cette obligation). Elles demandent ainsi la révision du texte et menacent de mener des actions aux abords des aéroports et des aérogares «comme les taxis» si elles ne sont pas entendues